Bien longtemps que nous délaissons un peu le blog… Tracas du voyage, manque de temps, manque d’envie (et manque de choses à raconter ? 😉 ). Alors un petit article pour ceux qui ne nous suivent pas sur Facebook et qui se demandent bien où nous en sommes 😉 (coucou Grand-Mère !). Aujourd’hui, 28 mars, nous sommes à Managua, capitale du Nicaragua.
Après avoir quitté le Guatemala, nous avons traversé en peu de temps le El Salvador, Honduras et Nicaragua. Puis nous avons passé 3 semaines au Costa Rica, dont 10 jours avec mon frère Julien et Julie. Presque une année sans se voir, c’était long 😉, quel bonheur de partager du temps ensemble (mais comment 10 jours peuvent passer aussi vite ??). Je ferai des articles pour résumer les semaines passées dans ces 4 pays.
Après le pied cassé de Laurent au Guatemala, nous avons vécu d’autres incidents plus ou moins désagréables, comme le cambriolage du camping-car au El Salvador (vol d’un appareil photo, tablette, un ordinateur qui n’était pas à nous et de l’argent liquide, plus diverses petites choses comme des casquettes… que du matériel donc, mais très déplaisant. Même si on se dit toujours que ça aurait pu être pire). Et ces péripéties, ça joue sur le moral, ça nous a un peu cassé la dynamique du voyage. Les contraintes de temps également, voyager pour être à telle date à tel endroit, c’est pas le plus agréable (surtout quand on doit traverser trois pays en vitesse) (même si c’est pour la bonne cause !). Ajoutez à cela les passages de frontières, même si nous n’avons pas rencontré de problème particulier, c’est long, très long, c’est ahurissant d’absurdité (et au final, très énervant). Dernier petit détail (et ceux qui sont dans le froid et la grisaille française vont me détester 😃) : la chaleur. Intense, nuit et jour, sans répit. Quand on vit dans une camping-car (sans clim 😉 ), difficile de faire autrement que subir, sans la perspective de pouvoir rentrer se mettre au frais quelque part. Selon les pays, on a la possibilité de monter en altitude. Ou pas, et en l’occurrence c’était plutôt pas. Donc difficile. Et la petite touche finale, le budget, notre locataire est partie de la maison bien avant la fin de son bail, l’argent file bien plus vite que prévu et cela va sensiblement modifier la fin de notre voyage.
Il y a aussi parfois la lassitude du voyage et de ses contraintes : on peut en avoir assez de toujours être dans l’économie d’eau (surtout avec ces températures !), dans la recherche d’un bivouac, dans la crainte de ne pas trouver un endroit sécurisé, peur d’abimer le camping-car qui devient plus présente également. J’ai l’impression d’être toujours dans l’anticipation de tout, bien plus que dans une vie sédentaire, et cela m’épuise par moment. Les pays d’Amérique Centrale sont très beaux, mais leur découverte est moins aisée que pour les pays précédents, où nous savions toujours où aller, quoi voir. Là, parfois on roule, sans avoir vraiment un but, sans avoir grand-chose de prévu qui nous motive. Le Costa Rica était un magnifique pays, mais toutes les activités sont hors de prix, les entrées dans les parcs nationaux plus chères qu’aux USA ! Assez frustrant donc. Et avec la chaleur, tout me paraît plus difficile à supporter (surtout les disputes des enfants !) (disputes on ne peut plus banales, mais difficile d’en envoyer un dans chaque pièce 😉 ). Rien de très original à tout ça, les voyageurs au long cours partagent tous à un moment ou un autre ce type de ressenti (ou alors, ce sont des super-héros 😃).
Tous ces petits détails font que depuis quelques semaines, j’ai l’impression de ne plus être dans le voyage, dans le plaisir et le libre choix. Alors puisque je ne prends plus plaisir à voyager, je vais essayer de profiter de ce peu de temps qui nous reste à être tous les 5 ensemble, parce que c’est ça aussi l’important dans ce voyage, dans cette parenthèse que nous nous sommes offerts : passer du temps ensemble 😊.
Nous devons composer avec les impératifs extérieurs, et pas d’autres alternatives que d’avancer. Nous devrions rentrer assez rapidement (pour cause de finances), sauf que ça n’est pas aussi simple qu’aller à l’aéroport le plus proche et monter dans l’avion : avant cela il nous faut atteindre un port de départ pour le camping-car. J’aurais aimé Panama, qui est plus proche du Nicaragua (et qui nous aurait évité de repasser ces pays que nous avons déjà traversés et toutes les frontières), mais ça sera Veracruz, au Mexique, Laurent voulant ramener en France un triporteur. Un passage au Mexique nous permettra également de faire les quelques réparations devenues indispensables sur le camping-car, et de rentrer en France avec un véhicule tout beau (à défaut d’être tout neuf).
Aujourd’hui, mercredi 28 mars, mon père nous rejoint (et ça, c’est vraiment bien !), et il reste avec nous jusqu’au 18 avril. Nous pourrons donc entamer la remontée à ce moment-là, et je pense que nous allons de nouveau traverser rapidement Honduras et El Salvador. Non pas que ces pays soient inintéressants, mais nous serons alors au début de la saison des pluies, avec des températures certainement encore plus difficiles à supporter que maintenant, et je préfère prendre un peu plus de temps pour le Guatemala : nous nous arrêterons donc à Guatemala Ciudad (où Laurent a trouvé des membres très éloignés de sa famille), à Antigua et au lac Attitlan, peut-être ascension d’un volcan, avant de retourner au Mexique. Pour l’instant, ce qui se profile serait un départ de Cancun pour les enfants et moi (billets d’avion les moins chers) fin mai ; Laurent se chargera d’aller chercher son triporteur à Merida, avant de passer par Mexico faire réparer le camping-car puis de l’emmener à Veracruz. J’espère que nous serons tous en France mi-juin. Et après ? Nous louons notre maison en saisonnier pour l’été, donc serons encore en mode nomade jusqu’à fin août : quelle chance d’avoir de la famille un peu partout en France ! Le camping-car mettra environ un mois à traverser l’Atlantique, et à l’arrivée nous le mettrons certainement en vente rapidement. Il sera temps également de rechercher du boulot : assistante maternelle pour moi, et Laurent … ?
Les enfants quant à eux ont encore envie de voyager, mais seront ravis de retrouver leurs amis, leur (ancien) quotidien. Avec de la nouveauté à la rentrée, Mathieu entrant au collège et Ysée à l’école primaire.
Ce qui est sûr, ce que nous allons revenir avec de nouvelles envies, que cette parenthèse particulière nous a ouvert d’autres perspectives, que le virus du voyage nous a touché et que toute la famille a très envie de repartir, d’une façon ou d’une autre. Il va nous falloir de nouveaux projets, pro, immobiliers, voyage, bref, quelque chose qui nous motive ! Quoi ? Tout reste à définir….
Adeline
Bonjour à vous tous ! Effectivement le voyage fatigue beaucoup et il faut l’avoir fait pour s’en rendre compte ! Bonne suite à vous , profitez bien du papa et bonne chance dans vos nouveaux projets qui j’en suis certain seront les moteurs de votre nouvelle vie ! A bientôt !
Merci Bertrand et bonne continuation au sud !
Les meilleures choses ont une fin … je parie que vous serez tout émerveillés en reposant le pied sur la mère patrie et repartirez à l’assaut avec une envie toute neuve, et de merveilleux souvenirs en tête, les mauvais vont vite s’estomper puis s’évanouir. Bonne fin de voyage !
Merci Thierry ! Au plaisir de te revoir en France à l’été…
Bonjour. Tout comme vous nous voyageons en famille depuis 8 mois avec deux filles de 7 et 10. Nous ne sommes pas en camping car maIs sac à dos et transport en commun. Nous avons cependant fait la NZ et Australie en van. La gestion du quotidien peut effectivement vite devenir passant. ( ou dormir, ou manger, gérer les déplacements….) mais c est aussi ce qui fait le charme du voyage et crée des rencontre. Nous avons la chance de pouvoir régulièrement nous poser et profiter de l endroit où nous sommes, sans ça le voyage se serait certainement fini plus tôt que prévu. D autre comme vous ont pris la décision de rentrer plus tôt. Nous avons décidé de voyager encore plus lentement au point qu on se demande si on est pas à l arrêt. Le changement de pays peut aussi donner parfois un second souffle. Bien à vous.
Bon voyage à vous 4 ! Et merci pour votre témoignage 🙂
Si tu as besoin, je peux héberger Flora autant que nécessaire. Et vous dépanner tous les 5 quelques jours.
J’en connais une qui serait contente !
Gros bisous pour la fin de cette belle aventure.
Je peux aussi venir vous chercher à l’aéroport de Merignac. N’hésitez pas.