Mercredi 31 janvier, entrée au Guatemala
Nous quittons le Belize en fin de matinée. Passage de frontière comme les autres. Au Belize, c’est en sortant qu’on paye une taxe : grâce à notre appli iOverlander, nous savions quel montant serait nécessaire, et Laurent a pu retirer de l’argent la veille. Paperasse de sortie du territoire : on n’en a pas l’habitude en France, mais dans tous ces pays, il y a des formalités de sortie. L’employé en profite pour proposer à Laurent de lui changer de l’argent en quetzals : pour entrer au Guatemala, il faut payer les frais d’importation du véhicule et de fumigation (oui, 2 fois en 24h, il va être bien débarrassé de toutes saletés notre camping-car 😃).
Nous voilà côté guatemaltèque, où le poste frontière est un simple hangar, ouvert de tous côtés. Ce qui nous surprend au premier abord : les gardes armés. Dans ce pays, nous allons découvrir que la police ne compte que peu d’agents, et les sociétés privées de sécurité ont un effectif bien plus important, déployé aussi bien pour les administrations et sites publiques que pour les magasins ou autres (même devant le Burger King il y en a !). Une fois nos papiers en règle, nous allons en direction de la région du Petén, vers l’île de Flores. Le temps n’est toujours pas au beau, nous attendrons un peu avant d’aller visiter Tikal et rejoignons Alex et Manue (Nomadfamily) sur les bords du lac : c’est chouette de les revoir, je ne pensais pas que nos routes se recroiseraient aussi vite (avant le retour en France). Nous avons à fêter la vente de leur Land, et le déroulement de leurs projets comme ils le souhaitaient 😊.
Jeudi 1er février, lac Péten
Après une matinée de travail, et un passage pour acheter une carte SIM (je pensais que nous tiendrions plus longtemps sans 😃), nous faisons un petit tour sur l’île de Flores, accessible par un pont. Assez touristique, très jolie avec ses ruelles et ses maisons très colorées, mais tout est plus ou moins fermé à cause du mauvais temps. On peut regretter également la présence des voitures sur cette minuscule îlot, dans les petites rues ça n’est pas terrible.
Nous allons bivouaquer pour la nuit près de El Remate sur une autre rive du lac, plus près de Tikal afin de pouvoir visiter le site le lendemain. Quel dommage que le temps ne soit toujours pas avec nous, le coucher de soleil vu d’ici semble être magnifique… Là, nous espérons juste qu’il ne pleuvra pas au point que nous soyons embourbés au réveil…
Vendredi 2 février, Tikal
Tikal, l’un des sites majeurs de la civilisation maya
Nous y arrivons vers 9h le matin, après avoir emprunté une route parsemée de panneaux routiers totalement inédits chez nous.
Il n’y a pas grand monde quand nous arrivons, peut-être à cause du temps maussade, tant mieux pour nous. Nous avons tous adoré ! Il y avait très peu de monde sur le site quand nous sommes arrivés, un peu plus en milieu de matinée mais nous en avons profité pour nous enfoncer dans la jungle, et une bonne pluie a vidé le site pendant ce temps, alors que nous étions bien tranquillement protégés par la canopée 😉 . Plus personne quand nous sommes sortis, le soleil a fait son apparition et nous avons pu profiter des lieux quasi seuls… avec quelques coatis, singes hurleurs, toucans et autres magnifiques oiseaux pour nous tenir compagnie. Si, comme pour de nombreux sites, toutes les constructions n’ont pas été dégagées, les bâtiments visibles sont magnifiques. Nous avons adoré grimper aux sommets des plus élevés (le templo IV serait la seconde pyramide la plus haute du monde), et admirer la jungle vue de dessus, parsemée ça et là par quelques pyramides qui dépassent. Les fans de Star Wars doivent savoir que c’est du haut du templo IV qu’ont été tournées les images de la fin de l’épisode 3 😉. Après plus de 7h passées à arpenter ce site et la jungle, c’est avec les pieds en compote que nous avons retrouvé le véhicule puis rejoint Flores, et tout le monde s’est endormi sans souci 😉. Yaxchilan (dans le Chiapas) et Tikal sont incontestablement les 2 sites archéologiques que nous avons préférés.
Samedi 3 février – vendredi 9 février, Flores
Nous retrouvons les Foodailleurs le matin, papotons un moment, et je parle à Vincent de l’envie de Laurent de faire le trek pour atteindre El Mirador (tout en sachant que ça devrait bien le brancher 😉) : il est très motivé pour le faire, et après une courte discussion, ils vont prospecter les différents tours opérateurs proposant cette sortie. El Mirador est un site dans la région Maya qui recouvre à la fois sur le Mexique (Chiapas), le Guatemala et le Belize ; loin de tout, il faut 2 jours de marche, au départ du village le plus proche, pour l’atteindre. Dans cette zone, des chercheurs ont découvert des dizaines (centaines ? milliers ?) de bâtiments totalement enfouis sous la végétation et inconnus jusqu’à peu : c’est grâce à des images prises du ciel par drones et des technologies nouvelles qu’ils sont apparus sur les écrans.
El Mirador a été découvert il y a quelques années, et est en cours de fouilles : actuellement, à part les très rares touristes qui y vont, on n’y trouve que des archéologues occupés à déterrer les ruines.
J’aurais adoré faire un trek de quelques jours comme ça, mais je ne m’en sens pas capable actuellement ; Laurent en avait très envie aussi, je suis bien contente pour lui qu’il puisse le faire avec un copain. Et si sur le papier ça ne paraît pas super que les femmes restent à garder les enfants pendant que les hommes partent en vadrouille, en réalité cela ne me dérange pas plus que ça : on va pouvoir prendre le temps (de bien travailler, d’apprendre le crochet avec Isabelle, d’écrire, de lire), et je ne serai pas seule 😉. Finalement, ça me plaît bien aussi.
Pour faire plus simple, nous décidons de rester sur l’île de Flores, nous aurons ainsi tout à portée de pieds 😉. Mais le stationnement dans la rue n’est pas le plus sympa pour rester plusieurs jours, et pas le plus calme !! Très bruyant, surtout les nuits de vendredi/samedi/dimanche ! Mais côté sécurité, nous ne sommes pas trop inquiètes, avec le tourisme ici, nous ne devrions pas avoir de souci (alors que dans d’autres endroits, 2 femmes restant seules plusieurs jours avec des enfants pourraient être une cible facile pour des voleurs…).
Seul vrai inconvénient : on ne va pas bouger de la semaine, et donc gros problème de gestion de l’eau en perspective, et de la cassette des toilettes. Sachant qu’en temps normal, on tient 3 jours… Mais heureusement, nous sommes sur une île, et nous allons utiliser l’eau du lac au max (vaisselle etc). D’ailleurs, cela va bien motiver les enfants, qui vont bien plus participer aux tâches ménagères que d’habitude 😊 . Finalement, grâce à quelques astuces (et privations), nous aurons tenu les 6 jours, mais au retour de Laurent les cuves d’eau sont vides, et celles d’eaux grises/noires pleines 😉 : il était temps qu’il revienne !
Isabelle et Vincent avaient sympathisé avec le propriétaire d’un chouette restaurant vegan situé de l’autre côté de Flores, qui nous propose de venir utiliser les douches/toilettes et même la cuisine ! Il avait même offert que nous nous stationnions devant son resto, mais ce dernier étant situé sur la partie de l’île qui est les pieds dans l’eau, et nous craignions que le niveau de l’eau monte encore 😉. Nous profiterons à quelques reprises de l’invitation 😉 (Isa y récupère même des recettes vegan), et y déjeunerons avec les nomad le lendemain de l’anniversaire d’Ysée.
La semaine va s’écouler tranquillement, et passera finalement assez vite. D’autant plus qu’il y a du passage de voyageurs par ici 😉. Nous rencontrons (entre autres, parce que nous verrons pas mal de monde, des backpackers essentiellement) une famille qui remonte d’Amérique du Sud, Mathieu et Séverine accompagnés de leurs enfants Louis et Paul ; ils seront présents pour l’anniversaire d’Ysée, de même qu’Alex et Manue qui nous rejoignent pour l’occasion 😊. Ma poulette souffle ses 6 bougies bien entourée 😊, la présence des copains lui faisant oublier l’absence de son papa 😉.
Le lendemain, c’est Ludo et Manue qui arrivent, avec Eliaz, Suzie et Fleur : nous les connaissions par le biais d’internet et par voyageurs interposés, c’est sympa de les rencontrer « pour de vrai » 😉. Mais nous ne les verrons que peu, peut-être les reverrons-nous plus tard ?
Cette semaine de pause aura été bien agréable pour tout le monde 😊.
Le vendredi 9 février, jour du retour de Laurent et Vincent, les enfants sont bien excités et impatients de retrouver leur papa (et les mamans leur mari 😉). C’est en toute fin d’après-midi qu’ils débarquent d’une lancha, en une arrivée triomphale en face des camping-cars 😃. Pas si fatigués que ça, plus propres que nous le pensions (ils ont pu prendre une douche le matin même, contrairement à nous qui ne sommes pas douchés depuis quelques jours), et visiblement ravis de leur aventure (je vous laisse lire l’article de Laurent, certainement le plus intéressant du blog !). Leur enthousiasme fait plaisir à voir 😊.
Nous quittons la région du Petén le samedi 10, direction Rio Dulce. Vu le temps qu’il nous reste avant le Costa Rica, nous zappons toute une partie du Guatemala, à mon très grand regret car je me faisais une joie de découvrir le lac Attitlan, la ville d’Antigua, les volcans, Semuc Champey et encore bien d’autres endroits. Mais nous pensons de plus en plus remonter vers le Mexique en avril et nous prendrons alors le temps de passer par ces endroits.
Après une nuit d’étape sur la route, près d’une grande aire de jeux (où Laurent et Vincent vont faire un foot endiablé avec des locaux), nous retrouvons les Foodailleurs près de Rio Dulce, à San Felipe, un petit village sur le Lac Izabal. Ils ont dégoté un endroit plutôt pratique pour bivouaquer : un ensemble hôtelier assez classe (le Banana Palms), avec piscines et belles terrasses qui donnent sur le lac, désert à cette période, et qui nous permet de stationner gratuitement sur le parking fermé et gardé en échange de consommations dans leurs bar/restaurant… ça nous va plutôt bien.
Malheureusement, dès le premier soir, Laurent se tort le pied dans un caniveau et se fait très mal. Isa et Vincent nous gardent les enfants, nous prenons un taxi pour aller « à la clinique », clinique qui est fermée et qui se révèlera le lendemain être un simple cabinet de généraliste. Le taxi nous propose d’aller chez les pompiers, qui vont lui faire un bandage pour ce soir, tout en nous recommandant d’aller voir le médecin le lendemain.
Nous y allons le matin, et y rencontrons quelques français. Rio Dulce est un port de plaisance très fréquenté par les voyageurs en bateau, car c’est un port totalement protégé des ouragans et autres aléas climatiques, le plus sûr de toute la côte caribéenne : on y accède depuis la mer en suivant un long fleuve qui débouche sur le Lago (lac) de Izabal. Contrairement à ce qu’on nous avait affirmé la veille, le médecin n’est pas équipé pour faire une radio, et il envoie donc Laurent à la ville de Puerto Barrios pour voir s’il y a fracture ou non. Il va y aller seul en collectivos (1 tuktuk, 2 collectivos puis un dernier tuktuk), pendant que je pars faire quelques courses avec Ysée, avant de rentrer à l’hôtel. Il fait une chaleur épouvantable, nous sommes ravies de retrouver la piscine en rentrant !
Laurent de son côté fait la radio, revient à Rio Dulce, retourne voir le médecin qui lui confirme qu’il a une belle fracture, qu’il faut plâtrer mais que… il n’a pas ce qu’il faut et Laurent doit retourner à Puerto Barrios pour le faire ! Oui, cela aurait été plus simple (et appréciable) pour Laurent d’avoir été prévenu avant et de pouvoir tout faire d’un coup. Il est déjà 16h30, trop tard pour envisager d’y aller ce soir, et Laurent rentre un peu dépité (et souffrant).
Nous avions prévu et réservé un tour à la ville de Livingston pour le mardi, et décidons d’y aller quand même. Livingston est une ville côtière uniquement accessible par voie fluviale ou maritime, aucune route ne permet d’y accéder (nous avons trouvé cela assez étonnant, mais nous découvrons ensuite que c’est le cas de nombreuses villes côtières des pays d’Amérique Centrale, côté Caraibes). Elle est très connue car constituée par une communauté Garifuna, descendants d’esclaves caribéens, avec une culture à part, qui en fait une ville totalement différente de tout le reste du pays.
La lancha vient nous chercher directement au ponton de l’hôtel, Laurent descend à Rio Dulce pour aller chercher des béquilles puis partir se faire faire un plâtre à Puerto Barrios, d’où il nous rejoindra à Livingston pour faire le retour avec nous. Nous voyons partout de superbes yachts, des voiliers européens ou américains, sans la jungle qui remonte les collines depuis les rives du fleuve on ne se croirait plus du tout au Guatemala ! Et ça me fait un peu rêver à d’autres façons de voyager (c’est décidé, en rentrant, je fais un stage de voile ! Et on ira faire du bateau avec mon père !).
La promenade sur le fleuve commence bien mal, avec une très grosse averse, heureusement le batelier nous tend de grandes bâches pour nous protéger. Le reste de la balade est un régal ! Les paysages sont superbes, nous faisons des pauses pour observer les oiseaux et les iguanes sur une petite île, puis pour observer des cascades et autres beaux points de vue qui jalonnent le fleuve. Arrivés sur la mer, ça secoue un peu plus, et les nombreuses épaves démontrent parfaitement qu’ici, les conditions de navigation ne sont pas les mêmes que sur le fleuve ! Quand on voit certains bateaux de pêcheurs, on ne peut que se demander comment ils font pour flotter encore…
Nous accostons et passons la matinée à déambuler dans les rues et à suivre la côte ; la population, l’ambiance sont tellement différentes du reste du Guatemala, c’est assez incroyable ! Et ça donne envie de faire un petit détour par les îles caribéennes 😉 (Laurent avait contacté les autorités cubaines pour se renseigner, quand nous réfléchissions à d’autres voies de retour en Europe, malheureusement il n’est pas possible d’y aller avec notre véhicule). Pas trop d’endroits pour se baigner ici, il faudrait reprendre une lancha pour aller un peu plus haut, ce que nous ne ferons pas. Pause déjeuner dans un petit resto où nous pouvons déguster la spécialité locale garifuna : le topado, une sorte de soupe de poissons/crustacés au lait de coco, délicieux !
Laurent nous rejoint peu de temps après, avec une belle botte orthopédique (bien plus pratique qu’un plâtre, il pourra l’enlever pour se baigner, se laver, etc.) : il devra la garder 2 mois, dont un avec les béquilles, et le médecin pense qu’il pourra conduire avec. Ouf, gros gros soulagement, l’idée de conduire me mettait dans un état de stress pas possible ! Si je n’ai aucun problème avec la conduite de nos voitures en France, aimant même faire de la route (coucou mon papa 😉 ), je n’ai conduit que des voitures avec une boite automatique depuis l’obtention de mon permis de conduire… tout le monde m’assure que c’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas, sauf que je n’ai conduit que 25/30 h sur boîte manuelle (et donc, je ne considère pas avoir jamais vraiment su ). Ajoutez à ça la largeur/longueur de notre camping-car, avec un beau porte-à-faux, mais aussi l’état des routes de ce pays… ok, je suis totalement incapable de prendre le volant. Dans les jours qui suivent, Laurent va bricoler une cale en bois pour la pédale d’embrayage (heureusement, il s’est cassé le pied gauche !), et mon héros va pouvoir reprendre le volant 😊.
Le retour vers « notre hôtel » se déroule sous un temps tout gris, c’est moins sympa. Le batelier nous a demandé si nous acceptions qu’il prenne 3 personnes supplémentaires, et les enfants s’esclaffent en voyant que l’un des hommes transporte des coqs dans un carton.
Nous restons encore une journée (ou 2 ?) sur place, profitant bien de toutes les commodités des lieux. C’est ici que nous apprenons que notre locataire va quitter la maison dans quelques semaines, petit coup dur car nous avons besoin du loyer pour rembourser notre emprunt, mais nous décidons rapidement de la remettre en location touristique pour le printemps et l’été ; ainsi, nous pourrons même y retourner avant le 28 août 😉. C’est juste quelques soucis en plus, heureusement nous avons ma tante qui pourra gérer sur place pour nous (encore merci Sylvie !). Et pour parfaire le tableau, nous avons de nouveau une souris ! Énorme (mais je préfère encore croire que c’est une souris et pas un rat !), je la vois une nuit courir sur le lit d’Ysée, juste à côté d’elle (j’ai crié assez fort pour réveiller Laurent et Flora 😉). Nous ressortons les pièges, sans succès, mais elle disparaitra quand nous quitterons l’hôtel le surlendemain.
Assez fou cet hôtel restaurant, tellement de personnel et si peu de clients, c’était gênant de squatter (pour moi hein, les autres n’avaient pas tant de scrupules 😉 ). Le deal de départ était qu’ils nous autorisaient à stationner (sans que nous ayons précisé une durée) si nous consommions au bar et restaurant (sans que nous ayons précisé à quelle fréquence ou pour quel montant) : nous sommes restés plus longtemps que nous l’avions envisagé, pour cause de pied cassé, nous avons profité à fond des lieux, de la piscine et du Wi-Fi, et le tout sous le regard du personnel qui semblait se demander si nous allions consommer. Bon, Laurent a quand même pris un certain nombre de cafés, nous avons bu des bières et des mojitos, et avec ce repas (assez cher pour le pays !), je me dis que tout le monde y trouve son compte ! Cette pause totalement imprévue n’aura finalement pas été désagréable, sauf pour celui qui s’est cassé le pied et tout le stress lié à cet épisode, et les enfants ont adoré pouvoir se baigner, se baigner et encore se baigner dans les piscines des lieux. Ysée a fait de gros progrès en natation, plongeant et nageant sous l’eau avec un masque (comme Mathieu avant elle, elle ne sait pas nager la tête hors de l’eau), les grands ont mis à profit ce temps pour bien travailler (tellement plus facile quand on reste posés quelques jours au même endroit). Mathieu a presque fini les programmes de maths et de français, Flora a bien avancé aussi, on va pouvoir souffler un peu d’ici la fin du voyage.
Il est temps de repartir, Laurent se sent capable de conduire et notre rendez-vous début mars au Costa Rica (avec Julien et Julie) se rapproche, avec juste 3 pays à traverser d’ici là 😃. Nous n’avons quasi rien vu du Guatemala, à mon grand regret car c’est le pays que j’avais le plus envie de découvrir : c’est quasi décidé, après le Costa Rica nous remonterons toute l’Amérique Centrale et repartirons de Veracruz en mai ou juin.
C’est à cette période que je cesse d’écrire mon carnet de voyage jour par jour : Laurent ne pouvant plus faire grand-chose (à part conduire, ce qui est déjà bien !), je n’ai plus de temps de pause, et quand j’ai tout fini le soir, juste envie de bouquiner tranquille et de laisser mon cerveau au repos (même si certaines lectures ne sont pas de tout repos pour le cerveau 😉).
Les 2 jours suivants, nous faisons route vers la frontière du El Salvadore : il faut rouler, mais pas trop, c’est plutôt inconfortable pour Laurent. Une première nuit étape sur la route, dans un endroit sans le moindre intérêt. Je conduis un peu sur un grand parking plein de trous et bosses, pour voir, et c’est vite vu : Laurent préfère encore conduire, malgré sa botte 😃.
Le lendemain, nous arrivons à Esquipulas, ville très connue au Guatemala pour sa cathédrale, dans laquelle on vient se recueillir de très loin devant un Christ Noir. Lieu de pèlerinage, il y a foule en ce week-end (et Laurent ne dépareille pas avec sa botte orthopédique et ses béquilles 😃), des messes quasi non-stop, des bénédictions à tout va, aussi bien pour les personnes que les objets ou les véhicules (très amusants de voir les curés munis d’un seau bénir à la chaine, et gros fou rire en voyant la bénédiction d’une voiture 😃). En très grand marché entoure la cathédrale, nous espérions voir de l’artisanat local (tellement beau dans ce pays !), c’est surtout du Made in China en plastique (de l’artichinois selon Mathieu 😉).
Nous quittons le Guatemala le dimanche 18 février, après seulement 3 semaines et sans en avoir vu beaucoup … mais le peu que nous avons vu nous donne très envie d’y retourner !