Préambule : samedi matin, veille du départ El Mirador
Il est 10h et je suis tranquillement en train de trier les photos du voyage. Nous sommes stationnés depuis la veille dans la ville de Flores, sur le lac Petén, avec nos amis les Foodailleurs (Vincent, Isabelle et leurs enfants). Vincent passe la tête dans mon camping-car et me lance : « hey, El Mirador !? ». Adeline vient de mettre l’idée sur le tapis il y a 1mn dans leur camping-car. Ni une ni deux, j’abandonne mon pc et nous partons en parler avec les femmes.
Elles sont ok pour rester ensemble avec les enfants pendant la semaine. Un quart d’heure plus tard, nous sommes en ville pour questionner des tours operators. Et finalement c’est auprès de la coopérative de Carmelita, la ville d’où nous partirons, que nous réservons notre tour. Le départ à lieu le lendemain matin à 5h avec 2 autres filles pour une boucle de 6 jours de marche et 5 nuits dans la jungle du nord du Guatemala.
Jour 1 première partie : Flores – Carmelita
Le réveil sonne à 4h35 ce dimanche matin après une petite nuit. Il y a beaucoup de bruit le samedi soir dans une ville touristique comme Flores. Nous partons récupérer le minibus devant le bureau de la coopérative de Carmelita.
C’est un petit village à 90km de là qui détient la concession de la forêt où se situent les ruine et qui organise depuis 20 ans les treks pour les touristes. Le temps de route depuis Florès est estimé à 4h. Nous sommes avec 4 autres personnes : un couple de canadiens qui part sur Tikal pendant 3 jours ainsi que nos deux compagnons de marche : Louise, une anglaise de Londres et sa copine Rachel du Nebraska.
Nous mettons une demi-heure à nous mettre réellement en route car les femmes doivent encore régler leur réservation.
Une fois partis pour de bon, on s’autorise à tenter une prolongation de notre nuit. Il fait noir et nous roulons pour le moment sur de l’asphalte bien lisse. Mais rapidement, la route devient une piste et il est bien difficile de trouver le sommeil tant nous sommes secoués. En plus le chauffeur a mis la musique à fond (« Jesus, tu conoces mi caminooooooooo » ou encore « entiende la luz de Jesuuuuuuuuuus »).
Nous déposons nos amis canadiens à Dos Aguadas et continuons vers la réserve de la biosphère maya où se trouvent les sites archéologiques. Passé le check point d’entrée, la route devient vraiment difficile et le minibus a de plus en plus de mal à poursuivre sa progression dans la boue.
Après un troisième franchissement très compliqué, le chauffeur décide qu’il ne pourra pas aller plus loin et qu’il est préférable de faire demi-tour pour attendre un 4X4 à Dos Aguadas. Nous avons perdu 1h dans la boue et il faudra encore attendre 2h pour qu’arrive la voiture. Durant ce temps, nous aurons rebroussé chemin, franchi à nouveau les passages compliqués, et serons retournés en ville où nous prenons un poulet-frite-petit-déjeuner.
La voiture arrive enfin et il nous faudra encore 2h pour rejoindre le lieu de départ. Soit au total 7h de trajet.
Arrivés à Carmelita, nous croisons un groupe de français qui rentre juste de l’expédition. Ils nous mettent en garde sur l’horaire tardif et l’état des chemins de la forêt. Ils ont eu 5 jours de pluie non-stop et auront eu une progression difficile… Ça promet… !
Heureusement, pour le moment le temps est au beau fixe et il fait 27°C.
Après un déjeuner rapide nous partons vers la forêt avec notre guide Enrique, la cuisinière Gladys et 3 mules…
Jour 1 seconde partie : Carmelita – El Tintal (17 km)
Début facile puis rapidement nous rencontrons la fameuse boue. Le temps sans pluie depuis 2 jours nous permet de progresser sans trop de difficultés : la boue a en partie séché en surface et il n’y a que les anciennes traces bien profondes de nos prédécesseurs qui sont encore remplies d’eau. On pense à nos pauvres compatriotes qui ont dû effectivement bien galérer…
Parfois, nous arrivons sur des endroits bien marécageux et nous sommes obligés de nous enfoncer dans la forêt à la machette pour contourner la difficulté. Une pause collation à 16h30 après 10km et nous repartons pour les 7 derniers kilomètres.
Il nous reste 3 heures de marche et nous savons que nous devrons finir à la lumière de nos torches. Il nous faudra effectivement marcher 1h30 à la lumière des frontales pour finalement arriver au camp. Gladys qui nous a devancé avec les mules a commencé à préparer le diner.
C’est le grand luxe dans ce camp car il y a même des douches !! Ça tombe bien car nous sommes couverts de boue et bien transpirants ! J’aurais ma première sueur froide en apercevant la tarentule qui partage la douche avec moi ! Un peu d’eau sur la bestiole et elle quitte gentiment les lieux pour me laisser savourer ! Nous passerons ensuite à table puis rapidement sous les tentes car demain nous marcherons 23km pour attendre El Mirador !
Jour 2 : Tintal – El Mirador (23,5km)
Réveil matinal à 6h. Je suis un peu cassé de partout à cause de la marche d’hier mais aussi à cause de la fine mousse qui m’a servi de matelas. Le petit déjeuner est quasiment prêt et nous engouffrons les œufs brouillés / purée de frijoles que la cuisinière a préparés. Quelques tasses de café plus tard (dont une vraiment énorme pour Vincent) et nous partons avec Enrique à la découverte du site d’El Tintal.
Il y a au total 3 temples. Nous en escaladerons 2 car le troisième n’est pas sécurisé.
Le contrôle de l’eau, grâce à d’ingénieux systèmes de canaux et de bassins, en a fait une cité importante qui a compté jusqu’à 85 000 habitants dans sa période la plus faste.
Nous escaladons une première pyramide à peine découverte et débouchons sur une plateforme d’où nous dominons toute la canopée. Ce premier contact avec la forêt est impressionnant, magnifique et sérénisant ! Au loin nous entendons les cris de singes hurleurs et apercevons les collines de Nakbé et El Mirador (ça paraît très loin !). Je reste à contempler le paysage tandis qu’Enrique, nous apporte les premières explications sur cette cité.
Le second temple sur lequel nous montons se compose d’un premier niveau énorme sur lequel 3 autres pyramides ont été bâties. Deux petites et une principale. On retrouve cet agencement en « triades » sur beaucoup de pyramides de la région.
Les alentours sont assez peu dégagés ; tout est plutôt enfoui sous la végétation. Des fouilles sauvages montrent que des hommes ont tenté d’accéder sous certains édifices. Elles ont été réalisées entre 1930 (date de découverte du site) et 1980, date à laquelle le gouvernement a commencé à se soucier du lieu. Ces excavations ont fait disparaître pas mal d’objets, de petites céramiques et des tombes ont été malheureusement pillées.
Nous levons le camp à 9h15. Le chemin semble plus facile qu’hier. Quelques endroits sont encore un peu boueux mais dans l’ensemble c’est beaucoup plus praticable. Au total nous ferons 3 pauses pour nous restaurer tout au long de la journée. Vincent a de plus en plus mal au ventre et perd même l’appétit. C’est mauvais signe…
Nous arrivons sur le site d’El Mirador en fin d’après-midi. Nous visitons un premier ensemble (La Muerta) avec une toute petite pyramide. Il y a également une ancienne maison dans laquelle nous pouvons entrer. L’accès est très petit et je dois me courber pour passer dans les différentes pièces. Je rencontre les habitants des lieux, de magnifiques araignées fort étranges.
Enfin le camp ! Nous pouvons découvrir les lieux et souffler ! Il y a beaucoup de dindes sauvages, très belles.
Nous grimpons une première fois sur la pyramide El Tigre qui culmine à 55m de hauteur. Comme précédemment, pour accéder au sommet de la pyramide, il nous faut monter jusqu’à une première plateforme dont la base mesure 150X140 mètres.
Arrivés en haut, il y a de nouveau 3 pyramides dont deux ont été dégagées. Nous grimpons une dernière volée de marches et devant nos yeux s’étend une jungle immense. Nous distinguons tout proche les 2 autres temples d’El Mirador, posés comme deux volcans éteints que recouvre la forêt. Le plus massif d’entre eux, la Danta (le tapir), est à 30mn de marche. Le Mexique n’est qu’à une vingtaine de kilomètres plus au nord.
Une fois le soleil couché, nous rentrons au camp, nous prenons notre repas et partons dans nos tentes écouter les podcasts de Vincent.
Demain, réveil à 5h pour admirer le lever de soleil sur El Mirador !
Jour 3 : El Mirador
On se lève donc à 5h ce matin pour se rendre sur la pyramide du Tigre toujours plongée dans la nuit. Le soleil se lève vers 6h15. Nous profitons du lent changement des couleurs de l’aurore.
Dans le lointain, El Tintal d’où nous venons et Nakbé que nous atteindrons demain. De gros nuages sont posés sur la ligne d’horizon et masquent en partie les couleurs du soleil. Néanmoins le lever de l’astre est grandiose. La jungle s’éveille dans une multitude de cris et hurlements tandis que sous nos yeux la forêt se teinte de 1000 nuances de vert.
Retour au camp pour le petit déjeuner. Pancakes et Miel. MIAM !
Vincent retourne se coucher directement car il est resté éveillé une bonne partie de la nuit à cause de son terrible mal de ventre… Sans doute trop de café la veille ou le double poulet pris au petit déjeuner !
Après un temps de repos, nous entamons la visite des édifices par le temple de la griffe de jaguar (templo Garra de Jaguar). Ce temple fait parti de l’ensemble du Tigre et a été bien restauré par les archéologues.
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Cela ne fait que 40 ans que les recherches ont été entreprises (les 2 à 3000 touristes annuels ne peuvent y venir que depuis une vingtaine d’année seulement). C’est incroyable de voir comment la nature s’est réappropriée les lieux en l’espace de 1000 ans !
Outre les temples extraits de la forêt et restaurés (ou en cours de restauration), il est intéressant de voir les différentes étapes archéologiques nécessaires pour fouiller un tel site. Certains éléments originaux sont incroyables. Les archéologues se contentent de fouiller et de restaurer les ensembles. Il y a très peu de reconstruction des temples comme au Mexique.
Nous verrons au cours de la balade « l’arbol del amor », le plus incroyable des arbres que j’ai pu contempler avec les sequoias géants de Californie.
Une belle balade de deux heures !
Nous irons ensuite déjeuner et siester une heure.
Dans l’après-midi, je profite que les trois autres dorment encore pour retourner sur le temple d’El Tigre qui est tout à côté. J’augmente modestement la pyramide avec quelques pierres empilées les unes sur les autres…
Il fait chaud mais heureusement une bonne brise souffle en haut du temple. J’enlève mon T-shirt et je découvre 2 tiques plantées dans mes hanches ! Il faudra que je m’inspecte plus sérieusement ! De retour au camp, je découvre 12 autres bestioles en train de me sucer le sang un peu partout !! Heureusement, Vincent a pris un tire tique et je passe un bon moment à retirer ces saletés de bestioles !
Nous partons pour la Danta à 16h30 pour y admirer le coucher du soleil. La Danta est actuellement le plus grand temple du monde maya avec 77m de hauteur. Le temple IV de Tikal ne mesure « que » 65m et les ensembles de Palenque et Chitchen Itza culminent quant à eux respectivement à 23 et 24 mètres. Les archéologues pensent qu’il n’y a pas de salles à l’intérieur de la pyramide.
Arrivés à l’immense base de la pyramide, nous commençons notre ascension pour finalement arriver tout en haut où un drapeau du Guatemala flotte dans le vent. Ce sont près de 2,8 millions de mètres cubes de terre, gravats et roches que nous avons sous nos pieds (ce qui en fait la plus volumineuse au monde).
Le soleil descend puis disparaît à l’horizon. Les étoiles ne tardent pas à illuminer le ciel crépusculaire et nous rentrons de nuit au campement. En chemin, nous regardons scrupuleusement les abords du sentier à la recherche de serpents ou autres animaux. C’est en effet la nuit qu’ils sont le plus actifs.
En partant aux toilettes, Vincent va tomber sur un des serpents les plus mortels : un « barba maria »… Enrique, nous appelle ensuite pour nous montrer une première tarentule potentiellement bien dangereuse au milieu des tentes puis une seconde avec un magnifique corps rouge… Chouette soirée d’explications et d’exploration de la faune sauvage !!
On devrait être couverts de tiques ces prochains jours, Vincent n’est pas au mieux avec son bide et l’anglaise a des crampes aux jambes…
Jour 4 : El Mirador – Nakbé (14km)
Vincent a laissé son réveil à 4h30 ce matin ! J’ai du mal à me rendormir donc je décide de me lever pour retourner admirer le lever de soleil sur el tigre. De gros nuages arrivent de l’est… A 6h, tous les singes hurleurs se réveillent suivis des oiseaux. Le soleil chasse les nuages juste avant d’apparaître et j’assite de nouveau à un superbe spectacle, seul cette fois ci. La journée s’annonce longue…
Il n’y a que 14km à marcher aujourd’hui, l’affaire de 3 ou 4 heures. Nous quittons le camp d’El Mirador à 9h30 et arrivons sans difficulté à Nakbé pour déjeuner. Après avoir mangé, la pluie fait son apparition pour la première fois. Nous profitons d’une accalmie pour partir explorer le site. C’est le premier que les mayas auraient construit sur la zone. Quelques vieilles céramiques ont permis de dater le site à -1000 AC. Nous trouvons en chemin des pierres taillées qui ont probablement servi d’outils ainsi que de vieux morceaux de céramique. Les ensembles sont moins impressionnants ici et les archéologues ont moins dégagé la zone.
Par contre, la pyramide de 52m vaut la grimpette. Enrique nous explique qu’à l’époque Maya, la forêt a été considérablement utilisée au point de la faire disparaître. Il n’y avait quasiment plus d’arbres et l’eau est venu à manquer (moins d’arbres, moins d’évaporation, moins de pluie). C’est peut-être une des raisons de l’abandon de ces grandes cités et du déplacement des habitants vers les zones situées plus au nord (Calakmul, et la péninsule du Yucatan). Nous redescendons au moment où de gros nuages noirs déferlent vers nous.
Le temps de rentrer au camp, il commence à bruiner et à peine arrivés, Gladys sert le diner. Nous filons dans nos tentes car le réveil sonne demain à 4h pour la marche d’environ 10h qui nous permettra de couvrir les 36km jusqu’au camp de la Florida. Enrique l’appelle « el camino de los garrapatas » ( le chemin des tiques), ça promet ! Peut être vais-je battre le record du deuxième jour (14 tiques). En attendant, je retire 2 nouvelles garrapatas sur les jambes et mets en surveillance quelques autres trop petites pour le moment dont il faudra que je m’occupe demain. Coucher 19h.
Une nuit agitée
Premier réveil à 23h30. J’ai du mal à me rendormir. La pluie fine qui est arrivée lorsque nous étions sur la structure 1 s’est poursuivie plus ou moins toute la soirée. A présent, je distingue des flashs de plus en plus rapprochés. A minuit l’orage prend de l’ampleur et le tonnerre gronde de plus en plus. D’énormes gouttes se mettent à tomber sur la bâche qui protège les tentes et bientôt c’est une pluie diluvienne qui s’abat sur nous. Impossible de se rendormir !
Vincent est debout également. Il s’occupe de sortir les affaires des femmes qui trempent dans le ruisseau qui passe à présent entre les tentes. C’est aussi le moment qu’il choisit pour partir aux toilettes (on n’est pas forcement maître de son estomac…). L’orage redouble d’intensité et les éclairs tombent juste à côté du camp. C’est dingue comme la pluie peut s’intensifier alors qu’on a l’impression d’être déjà au taquet… Cette bonne pluie tropicale durera 1 heure ½. Reste à espérer que le chemin ne sera pas trop boueux demain. Je parviens à me rendormir quand à 4h, Vincent secoue ma tente : « hey, réveille-toi ». Le temps d’émerger et mettre un peu le bordel pour réveiller les femmes, on rejoint Gladys qui est déjà debout et s’affaire à la cuisine pour le petit déjeuner. Enrique débarque à 4h30. Nous attendons les filles et je finirais par aller secouer leur tente à 6h30 !
Jour 5 : Nakbé – La Florida (36km)
Finalement, nous partons à 9h15 avec un ciel dégagé. La bonne nouvelle c’est que les tiques ont souffert avec la pluie et ne devraient pas trop s’accrocher à nous. Le chemin n’est pas trop difficile et la pluie de la nuit n’a pas rendu le sentier impraticable.
Nous marchons toute la matinée dans une jungle incroyable. Les arbres sont tantôt couverts d’épines, tantôt gigantesques ou entremêles.
Le soleil qui passe entre les branche nous donne de magnifiques couleurs sur la végétation.
Nous arrêtons à mi-parcours pour déjeuner. Il est 13h45. C’est un temps intermédiaire un peu moyen… On avale rapidement les galettes préparées par Gladys et un bout de pastèque puis on reprend notre marche. Il nous reste encore 4 bonnes heures. Nous parcourons des vestiges antiques dont beaucoup ont souffert des pillages illégaux. Quelques singes araignées nous accompagnent et se montrent bien curieux envers nous.
Puis d’un coup, une nouvelle pluie diluvienne s’abat sur nous. En moins de 5mn, on se retrouve trempés jusqu’aux os. Ça nous fait quand même bien plaisir de marcher sous ce déluge, on aura eu un sacré bol dans ce trek d’avoir tous ces temps différents ! Bon, au bout de 3 heures de marche, on commence à en avoir plein les bottes. J’ai l’impression que mon pied droit est une ampoule géante. Les articulations morflent bien et les chevilles sont mises à l’épreuve. Les chemins sont devenus très boueux et ultra glissants. On n’est pas près de revoir des tiques avec ce temps. Nous arrivons à 16h30 au camp de la Florida. La pluie a cessé. Il nous aura fallu 7h30 pour boucler les 36km dont la moitié sous la pluie. Belle perf !
Le camp est sympa. Nous arrivons trempés, crasseux et fourbus. Enrique, infatigable, se lance dans une opération d’élagage. Il grimpe à mains nues à un arbre d’une bonne vingtaine de mètres et coupe les branches pour nourrir les mules. Puis il en redescend au bout de 20mn. Note : penser à faire ça lors de ma prochaine marche de 36km ! On lance 3 feux simultanément pour faire sécher nos habits.
La soirée se passe tranquillement. Il y a une argentine d’un certain âge qui fait la boucle à l’envers avec Antonio, le frère de Gladys. C’est un bon ami d’Enrique, du coup, les retrouvailles sont joyeuses. On discute énormément à propos de Carmelita, de la coopérative, de la jungle et des animaux. Le ciel étoilé est magnifique et les bruits de la jungle envoutants. C’est notre dernière nuit en forêt, il faut en profiter ! Demain, il nous reste un petit morceau de balade de 8km. On prévoit de se réveiller à 7h30. Par contre, le chemin est situé dans une partie basse de la forêt ce qui signifie qu’il risque d’y avoir énormément de boue… Nous devrions bien rigoler !
Jour 6 : La Florida – Carmelita (8km)
Finalement, l’argentine se réveille à 4h pour se mettre en route et nous en profitons tous ! Même les femmes sont prêtes à 6h alors qu’on aurait pu dormir un peu cette fois ! Le temps est gris. On prépare une dernière fois les mules, Vincent en profite pour faire un petit tour. On se met en route à 9h et à peine avons-nous fait quelques pas que nous entendons la pluie arriver sur les feuilles des arbres. 1mn après c’est le déluge. A froid, c’est très désagréable !! Enrique, imperturbable poursuit la visite du site et nous montre des habitations mayas. Il y a un certain charme sous la pluie…
Nous progressons difficilement sous la pluie et dans la boue. Les chemins sont vraiment catastrophiques. Au début, on fait attention à ne pas avoir les pieds mouillés mais comme on s’enfonce jusqu’aux chevilles, on devient beaucoup moins précautionneux. On parcourt ainsi les 8km en pataugeant dans la boue avec une certaine bonne humeur ! Nous arrivons au village avec le soleil et une grande satisfaction d’avoir bouclé la boucle.
Il nous reste à partager un dernier repas avec Enrique, saluer tout le monde avant de monter dans le bus qui nous ramènera à Flores. On y arrivera en fin de journée avec nos sacs à dos et bâtons d’explorateurs. Tout le monde est ravi de se retrouver !
Merci à Vincent pour sa superbe vidéo de cette magnifique semaine !!
Alors la chapeau.
la vvraie aventure avec des découvertes exceptionnelles.
Bravo Mr Laurent.
Je note quand même qu’il y avait deux femmes…Sans doute pour entretenir le moral!!!
Encore bravo et des souvenirs inoubliables.
Bises à tous les cinq.
Fantastic adventure, very brave and hard work. We did this in Costa Rica with the kids, but it was the jungle behind the hotel, and it was total of two hours! This was 2014 so even Yusuf was 8 and the path was cleared and five feet wide. A great adventure, and thanks for the memory from… so long ago 😉
Super récit, j’aurais tellement voulu t’accompagner !!!
Bonjour,
Excellent compte rendu de cette aventure !
Votre guide m’a l’air particulièrement compétent et sympathique.
J’ai l’intention de faire ce trek en novembre prochain, vous serez-t-il possible me donner le nom de l’agence auprès de laquelle vous avez réserver ?
Merci à vous.
Alain
Bonjour Alain,
Nous sommes passé en direct par l’agence de la coopérative de Carmelita qui est le village qui gère la concession de la forêt. Toutes les agences que vous avez sur Florès doivent s’y référer au final… En vous adressant à eux directement, vous évitez ainsi les intermédiaires…
Vous les trouverez sur Google Maps : https://goo.gl/maps/kqzsaD1Uz6H2
Bonne balade ! 🙂
Laurent