Dimanche 7 janvier, Telchac Puerto
Couses avant de partir, puis réflexion sur notre itinéraire : soit nous redescendons vers le sud, peut-être une cenote où d’autres familles vont, soit nous allons vers le nord et la côte. Envie de voir la mer, nous montons ! Et après tant de temps passer en groupe, nous avons encore envie de rester juste tous les 5 😉. L’un des petits détails qui nous donne également envie de monter : le cratère de Chicxulub. Il y a 66 millions d’années, un astéroïde géant (10 km de diamètre) est entré en collision avec la Terre, provoquant diverses conséquences (onde de choc qui fait le tour notre planète ; températures extrêmement hautes ; nuage opaque de poussières et de débris qui, en occultant la lumière du soleil, fait disparaître les végétaux et donc la nourriture des herbivores, s’il en restait ; températures extrêmement basses) qui vont aboutir à la disparition des dinosaures. Bien entendu, aucune trace visible de l’impact 😉 , mais nous trouvons amusant d’être dans cette zone (et c’est l’occasion de faire un point là-dessus avec les enfants : en enseignant à ses enfants, il faut saisir toutes les opportunités d’aborder différents sujets 😉 ). Parfois, le choix d’un itinéraire tient à bien peu de choses 😊 .
Nous allons vers Progreso, sachant qu’à l’est de cette ville nous pourrons voir des flamands roses. Première déception : la mer est inaccessible et à peine visible tout le long de la route, car il n’y a que des terrains privés et de riches maisons. Seconde déception : les flamands roses sont très peu nombreux et assez loin, il n’y a aucun endroit pour se garer et pas de chemin de promenade par ici. Malgré tout, nous nous réjouissons de les voir, même de loin 😊 .
Nous continuons notre route et trouvons un (le seul ??) accès à la mer. Je suis ravie ! Quel bonheur de retrouver les bruits, odeurs de la mer, le vent, le sable blanc. Bon, il y a beaucoup de vent, et elle n’est pas très chaude ici, mais ça me suffit bien 😊 . Je passerais un long moment à rêvasser, à imaginer la suite : la mer a toujours cet effet positif sur moi, d’apaiser mes craintes, de me redonner confiance en l’avenir 😊 . Nous profitons d’être là pour une petite séance photo en famille (histoire de faire comme tout le monde et d’envoyer une carte de vœux pour 2018 avec un photo qui fait baver 😉 ), ça nous occupe un bon moment, très amusant ! Nous n’avons pas trop l’habitude de faire ça, de prendre la pause ou de faire des mises en scène (et pourtant, on ne manque pas d’inspiration, quand on voit les touristes poser 😉 ), mais peut-être devrions-nous le faire plus souvent 😊 .
Dans la journée, mon frère Julien et sa copine Julie nous apprennent qu’ils se sont décidés : c’est au Costa Rica que nous nous retrouverons dans 2 petits mois. Petite danse de la joie pour tout le monde, mais maintenant, il va falloir accélérer la cadence et réfléchir plus sérieusement à la suite…
Nous passons une fin de journée très agréable en famille, et dès la tombée de la nuit, Laurent et les enfants se lancent dans des expériences de light painting. Ils débordent d’imagination, font plein d’essais (en utilisant notamment nos verres en plastique Ikéa pour faire des couleurs différentes 😊 ), connaissent des ratés et des réussites, et j’aime bien le résultat. La chance est avec nous et il y a même des étoiles filantes dans le ciel ce soir. Une voiture s’engage dans le chemin d’accès à la plage où nous sommes : c’est juste la police, tout va bien, nous pouvons passer la nuit ici tranquillement.
Lundi 8 janvier, Telchac Puerto
Nous sommes bien ici, pas envie de bouger, nous décidons d’y passer une seconde nuit. Ysée m’embarque dans une longue promenade sur la plage, elle veut aller « jusqu’à la ville », mais ne se rend pas compte que les distances sont trompeuses 😉 . Le rivage est jonché de détritus de toutes sortes (bouteilles plastique en masse, peigne, bidons, tongs esseulées, brosse à dent, barquettes d’emballages, couverts jetables, morceaux de plastique d’objets non identifiés) mais d’une seule matière : le plastique. Effrayant.
Je ne sais pas quelle est la part rejetée par la mer et quelle part est juste constituée des déchets laissés là par les personnes qui se promènent ici. C’est l’occasion (encore) (les pauvres 😃) d’une discussion avec les enfants sur l’environnement, la gestion des déchets, et l’importance de limiter les déchets à la source (le meilleur déchet est celui qui n’existe pas 😉) : réfléchir avant tout achat, arrêter d’acheter ou d’utiliser du jetable quand on peut utiliser du durable, privilégier l’achat d’occasion chaque fois que c’est possible, favoriser les matières recyclables (du moins, dans les pays où le recyclage existe) comme le verre (plus recyclable que le plastique !).
Après le déjeuner, nous partons chercher de l’eau. Nous qui craignions d’avoir des difficultés pour en trouver, c’est finalement souvent plus simple qu’au Canada et USA : dans quasi toutes les stations PEMEX (station-service), il y a un robinet où nous pouvons nous brancher. L’eau n’étant pas potable de toute façon, on ne se prend pas la tête. Pour boire et cuisiner, nous filtrons l’eau avec notre filtre Katadyn, relié au robinet de l’évier de la cuisine, et nous achetons régulièrement des garafons, gros bidons de 20 litres d’eau potable (système de consigne : on ramène le garafon vide qu’on échange contre un plein) qu’on peut trouver à travers tout le Mexique. Dans ce pays, l’eau du robinet n’est pas potable et les mexicains boivent l’eau purifiée de ces bouteilles (et beaucoup beaucoup de sodas …).
Pendant que nous remplissons les réservoirs, l’un des employés de la station-service vient nous voir, nous parlant à toute vitesse d’une touriste américaine, d’une direction et je ne sais trop quoi. Je comprends qu’il demande qu’on l’aide à expliquer un itinéraire à une américaine qui ne parle pas espagnol, Laurent croit qu’il nous demande vers où est partie la femme qui était garée là… L’inconvénient de ne pas assez bien parler la langue ? C’est étrange, parfois j’arrive très facilement à comprendre, parfois je ne parviens pas à saisir le sens exact de ce que me dit mon interlocuteur, malgré mes demandes de parler lentement, de répéter ; certaines personnes savent articuler et utiliser des termes plus compréhensibles, ont plus ou moins d’accent. Je me range à ce que dit Laurent et nous lui répondons donc, après avoir réfléchi un moment, que non, nous ne savons pas. Son regard étonné me met quand même la puce à l’oreille, et je le vois repartir dans le magasin de la station, où de toute évidence il y a une touriste américaine : c’était bien ça, elle demandait une direction mais ne savait pas parler espagnol, je les ai rejoints pour aider. Mais le pauvre employé a du nous prendre pour des gens très bizarres 😉 .
Nous poussons vers un autre point iOverlander (San Crisanto Beach), censé être sur une plage : arrivés sur place, l’endroit ne nous plaît pas, il y a presque plus de plage, c’est en pleine ville, nous ne nous y sentons pas à l’aise. Hop, demi-tour, et nous repartons là où nous avions passé la nuit.
Mardi 9 janvier, Motul
Je me réveille avec un bon gros rhume, certainement un reste de la soirée bien fraiche à Mérida. Quelle idée d’être enrhumée dans le Yucatán 😉 .Nous partons dès après le petit déjeuner, les enfants travaillent en route. En chemin, nous trouvons un cenote, à Motul, et décidons de nous y arrêter pour la pause déjeuner : 12 pesos l’entrée (60 centimes d’euros), c’est pas la ruine 😉 , mais au final, cela n’en vaut pas plus 😃, un premier bassin au fond d’une grotte, puis un second un peu plus loin, auquel on accède par une sorte de petit tunnel.
Avec Ysée, nous faisons le tour des lieux, et découvrons un complexe sportif, des toilettes, douches, et surtout une grande et belle (et pas en métal rouillé 😉 ) aire de jeux ! Après le déjeuner et la baignade, nous y retournons toutes les deux, un grand garçon mexicain vient jouer avec Ysée, ils passeront un long moment à se courir après et à rire tant qu’ils peuvent, c’est chouette. Laurent et les 2 autres nous rejoignent en camping-car, et nous décidons de rester ici pour la nuit : aire de jeux, toilettes, bonne réception 3G, grand parking rien que pour nous, cela ne s’annonce pas trop mal. Sauf que ( 😃) nous n’avions pas anticipé qu’il y aurait un entrainement de foot le soir, beaucoup de monde dans les parages, et donc pas du tout calme avant 22h30/23h 😉 . Laurent en profite pour mettre (presque. A 1 mois près quoi 😃) à jour le blog.
Nous avons rédigé une annonce pour mettre en vente le camping-car également, il ne reste plus qu’à la mettre en ligne : nous avons décidé d’essayer de le vendre, afin de s’éviter le shipping du retour (frais, tracas administratifs et contraintes de temps et de lieu de départ). Si cela ne marche pas, nous n’avons aucun doute sur la revente en France, notre modèle étant assez recherché (et malgré notre grand voyage, il aura relativement peu de kilomètres au compteur). Le camping-car sera disponible en Amérique Centrale au printemps/été, mais dans un petit coin de notre tête, nous aimerions bien un acheteur qui souhaiterait le récupérer dans le sud ou l’est des USA, voir même au Canada : ça serait une bonne excuse pour y remonter 😊. Tous les voyageurs qui arrivent avec leur véhicule commencent leur road-trip par Halifax ou (dans une moindre mesure) Baltimore, car ce sont les 2 ports d’arrivée des cargos en provenance d’Europe ; l’achat sur place permet de s’affranchir de ces contraintes et de commencer le voyage d’où on le souhaite 😉.
Mercredi 10 janvier, Izamal et Homun
Mauvaise nuit, pour cause de rhume, ça devrait passer dans la journée. Ysée profite un peu de l’aire de jeux (dès le réveil, bien matinal aujourd’hui, elle réclame d’y aller 😉 ), et nous repartons vers le sud, en direction d’une cénote recommandée par les Foodailleurs et les Escapade, et où nous devrions retrouver les 10 Petits Pieds et une autre famille : depuis que nous avons croisé des ados, Flora a envie de les revoir 😉 (et on la comprend).
En route, nous voyons le panneau Izamal, ville assez peu connue mais présentée dans notre guide Gallimard comme la plus belle ville coloniale du Yucatán : hop, allons-y ! Et nous ne le regrettons pas, une très jolie petite ville, toute de jaune vêtue, bien agréable et pas du tout envahie de touristes. On y trouve un immense couvent, édifié sur un ancien temple maya. La ville elle-même est construite sur les ruines d’une cité Maya, dont il reste des vestiges en divers endroits, y compris une grande pyramide juste à côté du centre-ville, à laquelle on accède librement et qui offre une belle vue à 360° sur les environs. Une vraie jolie pause.
Nous atteignons Homun et passons faire un coucou aux Nomad, qui sont installés sur le parking d’un restaurant avec piscine. Ils ont envie de calme et de tranquillité pour ce soir, ce qui comprend après plusieurs semaines avec d’autres familles tout le temps 😉 . Nous rejoignons les autres familles, sur le terrain joliment aménagé de grottes, las Grutas de la Candelaria. Rencontre avec une nouvelle famille française voyageuse : les No-Mads, Seb et Tatiana accompagnés de leurs filles Elmina et Soriane. Nous passons une soirée très sympa tous ensemble, et les enfants sont ravis également.
Jeudi 11 janvier, Valladolid
Réveil tardif, nous nous sommes couchés tard. Les enfants jouent sur le beau et grand terrain, puis nous décidons de descendre dans les grottes. 3 niveaux, avec des 2/3 petits bassins où se baigner, on descend d’abord par des escaliers, puis des marches dans la roche (et ça glisse, beaucoup !) ; nous devons passer par des boyaux étroits, presque à 4 pattes, pour la plus grande joie des enfants. Arrivés tout en bas, alors que nous sommes dans l’eau, les lumières s’éteignent d’un coup, sans prévenir. Noir total… Nous crions, tout en sachant que personne ne peut nous entendre là-haut. Cela ne dure que quelques secondes, moins d’une minute, mais c’est une belle frayeur, Ysée commençait à paniquer et je réfléchissais déjà à la remontée dans le noir (impossible). Une fois la lumière revenue, nous pouvons admirer la multitude de coquillages fossilisés dans la roche, les enfants adorent (et je me dis que c’est tellement plus chouette pour eux de voir ça en vrai, plutôt que dans des livres), ainsi que des empreintes de mains (qui datent peut-être d’il y a très longtemps… ou sont celles d’Andres, le propriétaire des lieux 😃). Après baignade dans les différents bassins, nous remontons, les enfants repartent vers la piscine (ils n’ont certainement pas eu leur comptant d’eau 😉).
Après le déjeuner, nous allons à Valladolid, une petite ville coloniale entre Mérida et Cancún, proche de Chichen Itza. C’est mignon, mais nous avons vu des villes coloniales tellement belles que celle-ci ne nous emballe pas plus que ça (on devient difficile 😃). Il fait chaud, le centre est très bruyant ; nous partons, une fois la nuit tombée, pour passer la nuit au calme, près d’un cénote que nous envisageons de faire le lendemain.
Vendredi 12 janvier, Rio Lagartos
Matin gris, frigidaire et placards vides : on ne va pas faire le cénote, mais les courses ; c’est moins fun, mais c’est la vie quotidienne 😉. Nous avons envie de repartir vers la côte nord du Yucatán, en faisons une pause en route, au cénote Kikil que nous avez chaudement recommandé une mexicaine rencontrée sur une aire de jeux il y a quelques jours. Oui, bon, c’est chouette, mais je ne trouve toujours pas ça dément, les cénotes 😉 (je suis bien la seule à ne pas être sensible au charme de ces bassins naturels, tout le monde adore).
Nous arrivons à Rio Lagartos, petit village de pêcheurs au nord de la Péninsule, et y retrouvons non seulement la Nomadfamily mais également les foodailleurs. Nous stationnons au bord de l’immense lagune et profitons à nouveau des oiseaux marins (je ne me lasse toujours pas des pélicans 😊) et de la beauté des paysages, malgré le vent très présent en cette fin de journée.
Samedi 13 janvier, Rio Lagartos
Nuit paisible, on se sent plutôt bien ici. Rio Lagartos est réputé pour la beauté de sa lagune, l’idéal étant de louer une lancha pour s’y promener. Mais toujours trop de vent, ça ne serait pas agréable aujourd’hui. Il y a également des flamands roses et des marais salants, mais il faudra prendre la piste qui longe la côte pour y accéder, et nous manquons d’essence pour repartir par là.
Les foodailleurs partent, nous restons dans l’idée d’y passer quelques jours, selon le temps qu’il fera. Les enfants s’amusent beaucoup, font une petite promenade et voient un crocodile, s’inventent des histoires sur « leur » ponton (ponton qu’ils ont annexé et où ils font leur vie) (et se disputent un peu de temps en temps, pour la forme 😃). Nous partons faire un tour au village, apprenons qu’il faut retourner à Tizimin pour trouver du diesel, et ne trouvons ni eau ni fruits/légumes pour nous ravitailler : il va falloir bouger demain.
Dimanche 14 janvier, El Cuyo
Quasi plus d’eau, pas assez de carburant pour longer la côte comme Laurent voulait le faire (la stations-service est en travaux, il n’y a plus de diesel en ce moment), plus grand-chose à manger : nous décidons de redescendre vers Tizimin, à 50 kilomètres vers le sud, faire les pleins et remonter. Pas lavés depuis beaucoup trop longtemps (je n’ose même pas le noter ici, seuls les voyageurs comprendraient 😃. Ma notion de l’hygiène a pas mal évolué en quelques mois sur les routes 😃), nous prenons nos douches en même temps que nous remplissons les cuves, à la station-service, histoire de repartir propres et à plein 😉 .
Comme souvent, tout nous prend plus de temps que prévu, et nous décidons de manger sur place : en discutant avec le propriétaire du lieu, nous apprenons qu’il ne va pas être possible de prendre la route voulue avec notre camping-car, trop gros et pas 4×4. Avis partagé par les Nomad, qui ont pris cette route et que nous croisons plus tard en remontant vers El Cuyo, ville nous avons décidé malgré tout de relier pour y passer la nuit : trop envie de voir cette côte.
Arrivés sur place, nous tournons un petit moment pour trouver un bivouac, et après quelques minutes de recherche, nous optons pour un chemin légèrement sableux qui amène directement sur la plage. C’est décidé, c’est là que nous nous arrêterons ! Seuls à quelques mètres de la plage, nous pouvons nous promener avec Ysée et découvrir la jetée avant que la nuit ne tombe. L’endroit est très venteux, c’est un bon spot pour les kite-surfeurs qui semblent se régaler. La côte nord est sauvage, pas trop touristique, c’est vraiment un endroit que nous apprécions.
Salut les Estrangers,il y a longtemps que je ne suis pas venu sur le blog car je pensais que vous l’aviez « oublié ».
Ici sale temps depuis un mois on ne voit plus le soleil ,mauvais pour le moral.
Seule Louna reste en forme…Isabelle toujours en chimio Mais je ne suis assez inquiet !
Agnés est à l’hôpital …. et moi j’ai de plus en plus de mal à supporter tout cela .
Il y a aussi mon chien Dopy qui très en forme m’oblige à faire de longues promenades (heureusement).
Grosses bises à vous cinq et profitez bien de cette Aventure.
J en garde un super souvenir du cenote it kil à valladollid….des jeunes qui faisaient des plongeons spectaculaires !
Finally! I am reading your adventures again. Is a beautiful warm day off 42 Fahrenheit today, sunny. Everyone is doing homework so no one wants to go out and play. So I am traveling, with my favorite French family! 🙂