Mardi 2 janvier 2018, départ de Palenque
Après 10 nuits passées au même endroit (record absolu de notre voyage !), il est temps de reprendre la route. Nous avons tous beaucoup aimé passer du temps entre amis, mais nous (les parents du moins 😉 ) sommes contents à l’idée de nous retrouver tous les 5. J’ai la sensation de ne pas « vivre » notre voyage entièrement quand nous sommes en groupe ; de plus, nous sommes moins disponibles pour nos enfants, alors que l’idée de partir en famille, c’est quand même aussi de se recentrer sur nous cinq. De toute façon, pas d’inquiétude, il y a de fortes chances que nos routes se croisent de nouveau très vite, nous partons tous dans la même direction et avons en gros le même itinéraire 😉.
C’est sous la pluie, très forte et qui tombe sans discontinuer depuis la veille au soir, que nous replions tout le campement (et il y a du boulot après tout ce temps !). Nous sommes bien mouillés, et c’est pas terrible de tout rentrer trempé ; il faudra tout faire sécher à la prochaine étape. Puis direction le Yucatán! Mais c’est pas tout près le Yucatán 😉 , il faut faire une étape. En route, nous croisons Julien et Julie, un jeune couple sur la route depuis un bon moment, dans leur Sprinter aménagé par leurs soins (Mathieu adore) : j’avais déjà croisé leurs noms sur facebook, dans le petit monde des familles autour du monde justement, et ça m’avait amusée, (mon petit frère s’appelant Julien et sa copine Julie 😉).
Nous atteignons le point Ioverlander choisi, et y retrouvons…. la Family Coste, les Nomad , bientôt rejoints par les Foodailleurs ! Quand je disais que la séparation n’était que provisoire 😉 . Encore une bonne soirée entre voyageurs 😉 .
Mercredi 3 janvier, Edzná
2 familles restent pour aller se baigner dans le cénote près d’ici, nous décidons de continuer notre remontée (et irons dans des cenotes moins chères). En ligne de mire, les ruines d’Edzná, un petit site assez méconnu et peu touristique mais qui semble valoir la visite. Nous empruntons des petites routes, très jolies, désertes, sans trop de trous et sans topes (c’est peut-être un détail pour vous, mais pour Laurent ça veut dire beaucoup 😃 ) (spéciale dédicace to France Gall, dont nous avons appris le décès le jour où j’écris ces lignes). Par contre, les décharges sauvages se multiplient sur les bords de route, très visibles (peut-être/sûrement qu’il y en a autant ailleurs, mais plus cachées). Et nous retrouvons les Foodailleurs sur le parking du site 😉. Il est trop tard pour visiter, et le gardien refuse que nous passions la nuit sur le parking (dommage, il était plutôt joli (le parking, pas le gardien)) ; pas grave, nous resterons juste devant la grille d’entrée et passerons une bonne soirée et une nuit plutôt calme. Anecdote amusante : plusieurs fois dans la soirée, des voitures viennent se garer devant le grillage avant de repartir quelques minutes plus tard, après que leur conducteur ait sorti son téléphone portable ; il y a un Wi-Fi gratuit dans le bureau du site, qui doit servir de cyber-café aux gens du coin 😉 .
Jeudi 4 janvier, Edzná et Kankirixche
L’avantage de dormir sur place, c’est qu’on peut visiter le site dès l’ouverture 😉 . Ce dont nous ne privons pas, et quel plaisir d’avoir les lieux pour nous tous seuls ! Edzná est donc un site maya, plutôt confidentiel mais très bien conservé et entretenu. Bien sûr, seule une petite partie du site est dégagée, le reste étant toujours enseveli sous la végétation.
Comme souvent, nous manquons un peu d’informations, malgré notre guide et les (rares) panneaux. Mais nous prenons tous beaucoup de plaisir dans ces lieux, belle promenade pour toute la famille. Une fois de plus, nous savourons notre chance d’avoir des enfants qui apprécient ce genre de visite (Flora et Mathieu parce que ça les intéresse, Ysée parce qu’elle aime se balader dans de jolis endroits 😉.
Dans la foulée, nous décidons de ne pas faire les sites archéologiques les plus connus, touristiques et chers, tels que Uxmal et Chichén Itzá (que nous avions déjà visités en 2001) : nous avons la chance d’être libres, d’avoir le temps et de pouvoir nous éloigner des sentiers battus. La péninsule du Yucatán regorge de sites moins connus, moins visités, mais qui méritent tout autant le détour, profitons-en. Nous ferons peut-être une exception pour Tulum, situé au bord de la mer et que les enfants ont très envie de voir.
Il est bientôt l’heure de manger quand nous quittons le site, mais nous décidons de rouler et de nous arrêter manger en route. Direction une cenote, vous connaissez ? Ce sont de cavités naturelles creusées par le ruissellement des eaux dans le sol calcaire de la Péninsule du Yucatán, dans lesquelles on peut se baigner. L’accès est généralement payant, plus ou moins cher selon les activités qui y sont proposées. Pour aujourd’hui, nous optons pour celle de Kankirixche, peu chère et sur le parking de laquelle nous savons pouvoir passer la nuit. En arrivant, après un petit bout de piste très étroit, nous retrouvons les Foodailleurs et les Escapade en famille. Et après une bonne soirée (et une baignade nocturne pour Laurent, Eudes et Vincent), nous passons une nuit paisible…
Vendredi 5 janvier, Mérida
Travail scolaire, puis détente baignade ! Le cénote est dans une grotte, on y accède par un escalier. La température de l’eau est très bonne, les enfants (et les parents) se régalent de s’y baigner, les plus téméraires d’entre eux s’amusant même à plonger depuis la balustrade (mon cœur a survécu à voir les enfants se jeter de si haut 😉 ). Seul regret : le ciel est couvert, la luminosité pas super. Les enfants profitent du temps de rangement et de préparation du repas pour pouvoir continuer à jouer
Les Foodailleurs sont partis avant le déjeuner, nous les recroiserons certainement plus tard. Nous quittons les Escapade, et ne les reverrons certainement pas avant longtemps (il leur reste presque 2 ans de voyage devant eux !), en France… ça fait bizarre !
En partant de la cenote, nous pensons aller vers une autre cenote, puis changeons d’avis : Laurent en a assez que nous passions tous (= les familles françaises) par les mêmes endroits. Nous allons directement vers Mérida (plus grande ville du Yucatán), où nous avons quelques petites choses à voir. Nous arrivons en fin d’après-midi, et sans nous prendre la tête allons directement au point ioverlander de la ville : un magnifique (humhum) parking de centre commercial. Bon, ça ne fait pas rêver, mais il y a des toilettes, une aire de jeux, du Wi-Fi, et pour le moment cela nous suffit bien 😉 . La nuit sera un peu (beaucoup) plus bruyante que les dernières, mais quand on sait que c’est seulement pour une nuit ou deux, c’est plus facile à vivre 😉 .
Samedi 6 janvier, Mérida
Matinée travail pour les grands/aire de jeux pour Ysée. Une petite séance de Skype avec Julien et Julie pour essayer de se décider sur le pays où ils vont nous rejoindre : pas évident de concilier, sur 2 semaines, toutes les envies et les contraintes du déplacement en camping-car…
Déjeuner dans un bon restaurant végétarien, el Avocado vegetariano, et nous partons vers le centre historique. Laurent a toujours très mal à la tête (sinus), il reste se reposer au camping-car pendant que j’embarque les enfants. Mérida est la première ville coloniale du Yucatán, nous l’avions visitée en 2001 et j’en gardais un bon souvenir. Mais aujourd’hui, j’accroche moins. Les bâtiments sont pourtant très beaux, mais nous avons vu tellement de belles villes maintenant que peut-être suis-je devenue plus difficile 😉. J’adore toujours les bancs « face à face » pour 2 personnes, tellement agréables pour se poser et papoter (à 2 seulement, c’est l’inconvénient 😉 ). Les enfants apprécient la ville, et Laurent, qui nous a rejoint, la préfère à celle dont il se souvenait, comme quoi il en faut pour tous les goûts. Nous quittons le centre historique, allant vers le marché, plus populaire que touristique. Le Guide du Routard qualifie cette ville de « bouillonnante » ? Nous sommes bien d’accord ! Les rues grouillent de monde et de bruit, la chaussée est encombrée de voitures et bus klaxonnant et polluant, des magasins débordent de partout… c’est animé !
La ville de Mérida est en fête chaque année au mois de janvier, et en 2018 elle célèbre son 475ème anniversaire avec le Filux (Festival international des Lumières). Il y a des animations lumineuses tous les soirs, nous suivons le mouvement d’un site à l’autre, musique et expériences lumineuses se mêlant, chaque étape très différente de la précédente : nous apprécions tous, avec un coup de cœur particulier pour les lasers qui dessinent un arc en ciel au-dessus de nos têtes. Nos pas nous ramènent dans le quartier où nous étions garés ; totalement désert à 16h quand nous sommes arrivés, il est maintenant blindé de monde ! C’est en effet sur le Paseo de Montejo qu’a lieu, chaque samedi soir, la Noche Mexicana : marché d’artisanat et scène avec des spectacles. Bon, les marchandises nous semblent bien souvent venir de Chine plutôt que du Yucatán, et les danses traditionnelles (coloniales) ne passionnent personne (pas même Flora).
Nous repartons dormir sur le parking du centre commercial, il est bien trop tard pour se mettre en quête d’un endroit où dormir et nous pourrons faire les courses demain matin directement avant de quitter la ville. (mauvaise idée, tout aussi bruyant que la veille !).
Aujourd’hui est née une petite fille très attendue dans notre cercle d’amis : bienvenue sur Terre Elisa 😊, nous te souhaitons une belle vie, remplie de jolies rencontres et de beaux voyages (et avec les parents qu’elle a, nous n’en doutons pas 😉).
C est chouette cette dédicace!!! On compte bien prendre exemple sur vous et lui faire découvrir le monde à travers de beaux voyages…et merci à vous pour le blog, ça occupe les nuits courtes, continue Adeline c est toujours un immense plaisir de te lire!