De longues semaines (mois!) auront été nécessaires pour trouver LE modèle sur lequel nous nous étions décidé. Nous sommes rapidement devenus experts en langage camping-car. Un choix dicté par un cahier des charges précis :
- Modèle « ancien » d’une dizaine d’année pour éviter les moteurs trop récents bourrés d’électronique
- 5 places cartes grises.
- Des places de nuit « fixes » pour éviter d’avoir à faire et défaire des couchages tous les jours.
- Un moteur plutôt puissant pour s’attaquer aux sommets de l’Amérique du sud.
- Une cellule d’une marque moyen/haut de gamme.
- Une grande soute, pour pouvoir stocker le matériel, le linge, les livres pour Ysée, les affaires de loisirs, l’outillage et les pièces détachées (que nous ne sommes pas sûrs de pouvoir trouver facilement en Amérique).
Après de très nombreuses heures passées sur internet et plusieurs échanges avec des familles, notre choix s’est porté sur 2 modèles du constructeur Adria : 670SK ou 680SK des années 2005/2006 avec un moteur 146ch.
Il fut compliqué de trouver des modèles correspondants en France car rares (souvent à cause de la motorisation recherchée) et souvent hors budget (parce que rares !).
Nous avons alors élargis notre recherche aux pays limitrophes et c’est en Italie, à Rome, qu’Adeline a déniché le camping car avec lequel nous allions faire notre périple. Grâce à son tonton sur place, Michel, nous avons pu faire l’affaire au prix de 2 voyages à Rome. Le premier aller-retour sur une journée, décidé la veille à Arcachon (ce fut alors un aller en voiture le soir pour Paris puis un vol le matin et retour le soir) puis un second voyage en aller simple pour ensuite rapatrier la bête chez nous. Ce second voyage m’aura quand même permis de profiter un peu de Rome, notre banque ayant décidé de différer de quelques jours le virement !
Puis nous sommes passé à la phase réparation et préparation.
Quelques aménagements auront été nécessaires, notamment en terme de gestion de l’énergie.
Nous avons fait installer 2 batteries cellule ainsi que 2 panneaux solaires (il n’y avait qu’une batterie initialement). Ainsi, nous serons autonomes et n’aurons pas besoin de nous brancher en électricité. Les ampoules ont toutes été remplacées par des LED, moins énergivores.
Côté eau, nous avons un réservoir d’origine de 100l et un additionnel de 80 litres. La cuve des eaux grises (évacuation des évier, lavabo et douche) fait 100l.
Le chauffage, chauffe-eau, le four, le réfrigérateur et la plaque de cuisson fonctionne au gaz. Sur les conseils de nombreux voyageurs, nous avons fait poser un filtre , le gaz que nous trouverons en route étant réputé plein de saletés qui peuvent ensuite passer dans le circuit.
Nous avons fait ajouter un système de ventilation SOG sur les toilettes, afin de ne pas avoir à utiliser de produits polluants. En Amérique du Sud (et même sûrement déjà au Mexique), nous ne trouverons pas de station pour vider les eaux noires (cassette des toilettes), et hors de question pour nous de déverser dans la nature des produits chimiques (en plus de nos déchets…).
Côté sécurité, ajout de 3ème serrure sur les portes de la soute et de la cellule. Nous achèterons une chaîne pour sécuriser la cabine de l’intérieur, que nous passerons de la portière passager à la portière conducteur.
Il a également fallu revoir l’étanchéité des certaines fenêtres, ainsi que les stores/moustiquaires.
Tous ces aménagements, ainsi qu’une révision du système gaz, chauffage et réfrigérateur, ont été réalisés par Sébastien, de 40 Loisirs ( https://www.facebook.com/40loisirs/ ). Cela nous aura valu le plaisir de faire quelques aller-retours à Biscarosse (et que cette route est belle!)
Une question récurrente tourne autour de notre choix d’acheter en France et de faire acheminer le camping-car de l’autre côté de l’Atlantique, plutôt que d’acheter directement sur le continent américain. Plusieurs raisons à cela.
Il nous semblait préférable de choisir et préparer un modèle européen plutôt que de partir de l’autre côté à la recherche d’une affaire. Et quand on voit le temps et le mal que nous avons eu à trouver notre véhicule en Europe, sans la barrière de la langue et des soucis administratifs inhérents à l’achat d’un véhicule aux USA, on ne le regrette pas!
La réalité économique a aussi été déterminante :
Sur un périple de 40 000km, la location d’un véhicule sur place était inenvisageable.
Quant à passer à un achat, nous avons calculé le surcoût lié à l’essence sur les modèles américains. En effet, la consommation des modèles outre atlantique est d’environ 20 à 25L / 100km. Le nôtre ne consomme que 12 à 15L / 100km.
Ainsi, nous avons déterminé que le différentiel au niveau de l’essence allait être supérieur au coût du transfert en bateau (3000€ environ contre plus de 4000€ d’essence en plus sur les modèles US).
Un autre avantage, plus pratique, à l’achat du camping car en France: nous pouvions ainsi le charger de tout ce que nous voulions (linge, livres, jouets, équipements, outillage et pièces détachées), et voyager léger pour prendre l’avion (léger, léger, tout est relatif 😉 ).
Les délais ont été courts, plus que nous ne l’avions pensé, et tout ce que nous voulions faire n’a pas pu être réalisé… Certains le seront sûrement en Amérique du Sud (ajout d’une plaque protège carter, déplacement de la roue de secours, qui est trop basse sous le véhicule), pour le reste… nous verrons bien, au cours des prochains mois, ce qui nous fera défaut!