Pas d’écriture journalière pour moi durant cette période, plus l’envie d’écrire, plus l’envie de prendre du temps sur le reste pour me consacrer au blog, besoin de me sortir de cette fausse obligation que je me colle… Et puis quelques personnes me demandent de continuer, et Laurent me fait remarquer, à juste titre, que c’est quand même super pour certaines personnes qui n’ont pas facebook, de pouvoir nous suivre un peu et avoir de nos nouvelles (même avec plusieurs semaines de retard…). Alors, pour mes grands parents et autres, je reprends l’ordinateur. Mais j’avoue remettre un peu toute notre hyper connexion en question, et l’envie de tout cesser (le blog, whatsapp et facebook) reste très présente dans mon esprit…
Durant cette période, nous avons découvert un Mexique plus authentique, essayant tant que possible de passer et nous arrêter dans des petits villages traditionnels. Deux types de routes maintenant. Le premier permet d’aller vite et emprunte les autoroutes payantes (cuota). Les routes sont généralement bonnes et permettent de tenir de bonnes moyennes (90/100 km/h). C’est de cette façon que nous avons roulé entre Topolobampo et Mazatlán. Le second, le réseau routier secondaire, qui passe par les villes et villages. Ces routes peuvent être tortueuses (style route de montagne) et parsemées des fameux « topes » (bien connus de tout conducteur ayant roulé au Mexique !), des dos d’ânes pas forcément indiqués, un peu n’importe où, même si souvent dès l’entrée des villes, parfois vraiment très hauts. De plus la route peut parfois être très abimée avec d’énormes trous dans la chaussée. Pas question de vitesse et il faut garder les deux yeux sur la route !! N‘ayant plus d’impératifs de temps (pour le moment), nous avons privilégié ces routes.
Nous avons traversé notamment :
Ixtan del Rio, nos premières ruines préhispaniques, pas vraiment passionnantes mais nous en verrons tant d’autres 😉 . La ville en elle-même nous a bien plus plu, pas du tout touristique, c’est tout de suite plus intéressant.
Tepic, grande ville dans laquelle nous arrivons à la nuit tombée (jamais bon de conduire de nuit au Mexique !). Nous passons par hasard devant le cimetière de la ville et décidons de nous y arrêter. Que de différences avec la culture occidentale autour de la mort. La période du 1er novembre est une vraie fête. Ici, toutes les tombes sont superbement décorées, pleines de couleurs et de gaité. Les familles se rendent sur les sépultures et y organisent des réunions de familles et des pique-niques : il y a encore un monde fou, même à cette heure tardive. Le lendemain, nous visiterons la ville, musée, parcs, mais elle ne nous plaira pas plus que ça.
Tequila et ses champs d’agave, espèce de cactus qui donne une couleur bleutée aux vallées alentours, à perte de vue. C’est ce village qui a donné son nom à la célèbre boisson éponyme. Nous ne visiterons pas de distillerie (très cher, y compris pour les enfants), mais ferons une belle (et très sportive !) rando pour aller voir des cascades complètement perdues et peu connues.
Guadalaraja, où nous avons été si bien accueillis par mon amie Véro, son mari Carlos et leurs 3 enfants si sympas. Nous avons passé du très bon temps avec eux, et c’est à regret que nous les avons quittés. Flora et Mathieu sont allés passer 2 jours au Colegio Franco-mexicano, et ils ont adoré ! Un mois plus tard, ils nous demandent encore si nous pouvons y retourner 😉 . Ils ont fait des exposés sur notre voyage dans les classes où ils étaient (Mathieu était d’ailleurs en 6ème, avec Eloi, et n’a pas eu de difficulté à suivre : c’est plus que rassurant pour l’an prochain !), et Laurent et moi sommes allés faire une présentation devant une classe de 2de, très sympa. Flora a également pu participer au cours de danse d’Alexia, pour son plus grand bonheur, la danse lui manque tant !
J’avais très envie aussi de découvrir cette ville où Clara a passé plusieurs mois et qu’elle a aimé au point de vouloir revenir y vivre. Et depuis 13 ans que je lis les messages de Véro (copine mamaoût, comme Laure rencontrée à Montréal … ceux qui savent sauront😉 ), si plein de soleil et de douceur de vivre… je n’aurais tellement jamais cru y aller un jour, c’est vraiment un bonheur de pouvoir faire ce voyage 😊 .
Lago de Chapala, très beau mais aussi très pollué (par les rejets de la grande ville et surtout les pesticides utilisés abondamment dans la région…), la baignade y est fortement déconseillée. Une jolie région, très touristique (et beaucoup de snowbirds américains et canadiens : les locaux nous parlent spontanément en anglais, nous leur répondons tant que possible en espagnol 😉 ). Là aussi, une jolie petite rando, entre Chapal et Ajijic, nous permettra de nous dégourdir les jambes en prenant de la hauteur sur le lac. Nous passerons finalement une dernière nuit à l’extrémité ouest du lac, c’est là que nous aurons été le mieux installés.
Côte du Jalisco : mon grand frère Cyril et sa copine Anita nous ont ensuite rejoints, et nous sommes allés passer une semaine de vacances au bord du Pacifique, à la Manzanilla. Journées tranquilles dans un très beau cadre. Et quel bonheur de voir un peu mon frère, et de faire connaissance un peu mieux avec Anita, que nous avions juste rencontrée avant notre départ. Je l’ai dit et je le répète : l’une des difficultés du voyage, pour moi, est l’éloignement avec la famille (même si nous restons très proches grâce à WhatsApp notamment). Seul regret des enfants (et pour moi également) : que leur petite cousine Zoé n’ait pas pu faire partie du voyage…
Après une semaine de plage, dans un cadre très touristique occidental-nord-américain, climat chaud et humide, nous avons envie de verdure et de montagne :
Le volcan Paricutín était un lieu que nous tenions à voir : en effet, il figure dans un livre sur les volcans illustré par mon amie Amélie, que nous avions avec nous dans le camping-car (le livre, pas Amélie, malheureusement 😉 ), et Ysée était très demandeuse d’y aller. C’est le seul volcan que des hommes encore en vie aient vu naître. En 1949, un homme a en effet découvert dans son champ un petit monticule de terre d’où sortait de la fumée ; le lendemain, il avait grandi de 30 mètres, et au bout d’un an il mesurait 410m ! Il sera en éruption sur un peu moins d’une dizaine d’années, ce qui laissera largement le temps aux villageois alentours d’évacuer les 2 villages du secteur, qui seront ensevelis sous les coulées de lave. Seuls vestiges visibles de San Juan Parangaricutiro : les 2 clochers de l’église, qui émergent des pierres volcaniques, impressionnant !
Vraiment un endroit très intéressant, pour les petits comme les grands 😉 . Pour nous y rendre, nous traversons une belle forêt de … pins, j’ai l’impression d’être dans notre belle forêt des Landes 😉 . Bon, on est juste à 2 300m de + 😃. De très nombreux locaux nous proposent d’y aller à cheval, nous déclinons : nous marchons tellement peu depuis que nous sommes dans ce pays (par rapport aux belles balades dans les parcs nationaux US et canadiens). Première fois que nous marchions sur des champs de lave, et nous avons tous été surpris de voir ces pierres si irrégulières : les enfants s’attendaient à un paysage tout lisse, alors qu’il est très accidenté. Le village le plus proche est également très intéressant, uniquement habité par les indiens de la région, des Purépecha, dont les femmes portent encore toutes, et à tout âge, le vêtement traditionnel.
Pour la première fois, nous avons froid la nuit, à 2 400m d’altitude le chauffage nous manque, et nous commençons à craindre les prochaines semaines, sachant que nous serons souvent en altitude. Et oui, la majeure partie du territoire mexicain se trouve à + de 1 500m… Si l’hiver il fait souvent bon voir chaud en journée avec le soleil, les températures s’effondrent la nuit. Enfin, nous ne pouvons pas y faire grand-chose pour le moment, il n’existe évidemment aucun technicien Truma (marque de notre équipement) au Mexique ou en Amérique Centrale, et nous avons déjà fait réparer 2 fois la carte électronique : il semble qu’il faut attendre d’être rentrés en France pour régler ce problème, et d’ici là, nous ferons avec les moyens du bord.
