(oui, après y être allés, nous ne disons plus les chutes du Niagara mais Niagara Falls 😉 )
Nous quittons Binghamton le samedi 10 juin, pour aller à Seneca Falls, visiter le Women’s Rights State Park : c’est de cette petite ville qu’est parti le mouvement américain des droits des femmes, en 1848, et un musée retrace l’histoire de ce mouvement. Très intéressant pour Flora et moi, mais tout en anglais et trop abstrait pour Mathieu et Ysée, Laurent les emmènera se promener pour que nous puissions prendre notre temps. Flora fait le Ranger Junior activity Book : dans certains State/National parks, les enfants peuvent remplir des livrets en rapport avec les lieux, puis, si un certain nombres de pages est correctement rempli, ils prêtent serment et deviennent des Junior Rangers. Pas évident, tout étant en anglais, mais Flora se débrouille bien (le sujet l’intéresse 😉 ) et elle obtient son 1er insigne !
Entre la chaleur, qui est bien là maintenant, et les photos de nos amis à la plage, nous avons envie d’eau ! Et ça tombe bien, nous sommes près du Cayuga Lake (un des Fingers Lake). Nous cherchons un endroit pour aller se tremper les pieds et trouvons le campground de ce State Park, très bien, nous y passerons la nuit. Depuis que nous sommes en Amérique du Nord, nous avons remarqué qu’il y a peu d’accès publics sur les bords des lacs, c’est assez pénible pour les voyageurs que nous sommes. Et frustrant de ne pas pouvoir profiter de tant de beaux endroits. Par contre, les nombreux riverains qui ont leur maison sur les rivages en bénéficient bien ! Première baignade de l’année et de l’Amérique : la vue est magnifique, l’eau moins claire que dans notre beau lac de Cazaux (et les nombreux poissons morts qui flottent le long de la zone de baignade me font légèrement douter de la qualité de l’eau…). Puis nous nous installons dans le camping, et c’est le moment de ce qui commence à être notre routine du soir : les enfants vont jouer à l’aire de jeu (ou écrire, selon les âges et les envies) pendant que les parents s’installent et préparent le repas. Les campgrounds des state parks sont toujours des campements très agréables, de grands espaces très boisés avec beaucoup de verdure, et chaque emplacement (immense pour notre petit camping-car) dispose d’une table de pique-nique et d’un barbecue ou feu de camp. Nous nous y sentons bien (et avec quelques commodités, plus ou moins selon les sites, c’est bien agréable). Bon, l’inconvénient c’est que nous sommes toujours dans une région infestée de tiques, avec des panneaux mettant en garde contre la maladie de Lyme, et vérifier chaque membre de la famille tous les soirs prend beaucoup de temps (si vous avez des astuces, notamment pour les têtes des filles, je suis preneuse !).
Le dimanche matin, petit déjeuner tranquille, on profite. Nous pensions rester deux nuits ici, mais Laurent stresse un peu du temps qui passe vite et de devoir faire la traversée vers l’ouest très vite pour notre prochaine échéance : être à Calgary le 10 juillet pour y récupérer ma sœur Clara, qui fera un « léger » détour en rentrant du Mexique pour passer du temps avec nous. Et il n’a pas tort, se déplacer en camping-car nous prend beaucoup plus de temps que nous ne l’avions prévu, et des étapes qui nous semblent toutes petites peuvent facilement nous prendre une journée.
Donc, ce matin, ça sera plage et travail, puis nous partirons après le déjeuner, en direction de Niagara Falls. Nous longeons le Lac Ontario, le 1er des Grands Lacs que nous voyons. Immense, c’est amusant, on ne voit pas l’autre rive. Les enfants pensent que c’est une mer ! Petite étape pour se détendre (et manger une glace !) à Olcott, un joli village au bord du lac. Nous espérions nous y tremper les pieds, mais l’accès au rivage (pour une fois qu’il y en a un) est interdit car pas de lifeguard.
Nous arrivons vers 19h à Niagara, et allons directement voir les Chutes. Nous trouvons à nous garer hors des parkings payants hors de prix, sans trop de difficultés mais après beaucoup d’hésitations : nous trouvons que la signalétique des panneaux de stationnement n’est pas toujours très claire (pour nous européens, j’espère que les américains les comprennent mieux !). L’heure est idéale, il fait très bon mais pas trop chaud, il y a beaucoup moins de monde qu’en journée, l’ambiance est cool et la lumière très belle. Nous avons découvert en préparant ce voyage qu’il y a 3 chutes d’eau qui constituent les célèbres Chutes du Niagara : American Falls (la grande), Bridal Veil Falls (« le voile de la mariée », plus petite, juste à côté) et un peu plus loin, faisant la jonction entre les deux pays, Horseshoe Falls (« chute du fer à cheval », qui comme son nom l’indique est en forme de).
Le côté américain est, paraît-il, moins beau car nous sommes au dessus des chutes, alors que le Canada est en face et on y a une vue qui englobe tout le site. Un pont relie les deux pays (le Rainbow bridge, c’est joli non ?), mais après le retour difficile du Canada vers les USA la semaine dernière, hors de question de traverser la frontière. Ce qui est impressionnant quand on arrive, c’est le brouillard dégagé par les chutes, un grand nuage visible de loin. Puis c’est le bruit, et la violence des courants, de l’eau qui se dirige à une allure folle vers le vide. Après une balade sur les 3 points de vue américains, il faut avouer que nous doutons un peu de cette affirmation (canadienne?) à propos du site de Niagara car nous surplombons et sommes très près des 3 chutes et des rapides qui les précèdent.
Il est trop tard pour faire les « attractions », nous reviendrons demain matin. 22h, nous n’avons pas mangé, et nous n’avons pas eu le temps de faire les courses,les réserves sont bien vides. Laurent veut passer chercher à manger au McDo (il en parle depuis qu’il a mis un pied sur le territoire américain, chacun son rêve 😃 ), ok mais à condition qu’on mange sur place, aucune envie de dormir dans des relents de friture 😉. Pour rester proche du site et ne pas se prendre la tête à chercher un bivouac, nous optons pour une nuit sur le parking du Walmart, notre 1ère également (quelle merveilleuse fin de soirée 😃). Les walmart sont une chaîne de supermarchés géants (mais vraiment géants, la 1ère fois que nous y sommes allés, j’en suis ressortie déboussolée et nauséeuse), qui autorisent le stationnement de nuit (overnight parking) pour les RV (véhicules récréatifs aux USA). C’est pas super glamour comme endroit, voire carrément désagréable si près d’une grosse route, ce qui est souvent le cas d’ailleurs, mais c’est une option bien connue des voyageurs, ça peut dépanner. Nous découvrons à cette occasion que les walmart sont ouverts 24h/24 (enfin celui-ci l’est) (oui, ils sont fous), et finalement ça tombe bien, notre frigo étant vide. Laurent va faire les courses à 22h pendant que je couche les enfants, ça sera toujours ça de moins à faire demain !
Le lundi matin, nous retournons voir les chutes du Niagara : j’avais beaucoup aimé au soleil couchant, c’est encore plus beau le matin ! Nous prenons des billets pour Cave of the Winds : des sandales anti-dérapantes aux pieds, un poncho jaune, et nous descendons en ascenseur, pour arriver 35 mètres plus bas, le long d’une des chutes. Et on comprend très vite l’utilité des ponchos ! C’est assez fou d’être là, de s’approcher si près, on prend encore plus conscience de la force et de la violence de l’eau. Les enfants sont ravis, et nous aussi 😉. Trempés (malgré les ponchos) mais heureux ! Et avec la chaleur, nous séchons bien vite 😉 . Pas ou très peu de photos, c’était quasi impossible avec toute cette eau, mais des souvenirs plein la tête. Et c’est drôle, en sortant les 3 enfants pensent tout de suite à leurs copains et veulent envoyer des nouvelles à leur classe (ce que nous n’aurons pas le temps de faire le jour même). En sortant de là, nous allons admirer les 3 chutes une dernière fois, et faire quelques photos, puis repartons vers le camping-car.
Après déjeuner, nous reprenons la route, longeant le lac Erie maintenant, sans trop savoir où nous allons nous arrêter pour la nuit. Comme trop souvent, nous voulons pousser toujours un peu plus loin, et nous ne trouvons pas d’endroit avant… bien trop tard. Au passage, nous nous retrouvons, sans le savoir (nous verrons le panneau, qui était dans le mauvais sens, au retour) sur un territoire indien. Et homme très jovial vient nous prévenir que nous ne pouvons pas rester là, nous explique pourquoi, mais il a envie de discuter et offre une bière à Laurent. Nous finissons par trouver un parking près du lac, beau site très paisible. Il est tard, les enfants vont se baigner en vitesse pendant que je prépare le repas. Nous nous apercevons que des trains de marchandises, faisant un raffut incroyable, passent toutes les demi-heures … Tant pis, il est trop tard pour bouger !
On ressent toujours autant de plaisir à lire vos péripéties. Quelle plume Adeline !
J’en profite pour souhaiter un excellent anniversaire à Laurent.
Bises à vous 5.
Merci !!
Merci Adeline, je me demande comment tu trouves le temps d’écrire.Mais surtout continues on voyage avec vous!
Bon anniversaire à Monsieur Laurent. (arrêtes les Mcdo)
Bises à tous les cinq.
Quel plaisir de vous lire et de suivre votre voyage, bravo à adeline pour ta plume !
Lou pense beaucoup à sa petite copine.