Premières impressions
J’ai commencé mon « apprentissage » des routes américaines par la ville de New York. Lorsque nous étions chez nos amis Maria et Michael, qui ont eu la gentillesse de nous accueillir pendant plusieurs jours au nord de New York et de nous laisser leur voiture.
Nous avons ainsi pu partir « libre » de contempler la skyline au coucher du soleil depuis Brooklyn et de rentrer tard. J’ai également pu conduire dans New York !!
Ce fut une expérience grisante. Certes, nous fûmes « un peu » handicapés par une course cycliste mais quelle joie de conduire jusqu’au sud de Manhattan, d’emprunter des autoroutes à 5 voies, de klaxonner des taxis jaunes !
Premier contact avec l’asphalte et premiers nids de poule à éviter.
Au final, deux constats : les routes américaines ne sont pas du tout en bon état et personne ne respecte les limitations de vitesse !
Les retrouvailles avec le camping-car.
Après Anvers, je me suis retrouvé dans l’univers unique d’un grand port de commerce, celui de Baltimore. On a vraiment l’impression d’être sur une autre planète, l’endroit est immense! Heureusement, j’étais avec mon escorte officielle, Marie-Antoinette, qui me conduit dans les méandres de l’administration portuaire. Le stress étant qu’il fallait absolument arriver avant la pause déjeuner des types à 11h30, sous peine de devoir payer 2 heures la Marie-Antoinette à faire le pied de grue en attendant la reprise…
Incroyable tous ces check-points à passer : un premier pour prendre un ticket, un second pour présenter son ticket, un autre pour montrer un papier, un passage par la voiture de flic car le permis de conduire français leur semble louche, il faut donc sortir le permis international pour qu’ils puissent comparer… Heureusement, j’obtiens mes derniers coups de tampon à 11h20 et c’est pile avant la demi qu’on me remet l’ultime papier qui me permet de sortir du port au volant du motorhome et de rejoindre Adeline et les enfants à l’hôtel.
J’ai eu l’impression de revivre le moment où j’ai ramené le camping-car d’Italie, ce moment où les enfants impatients bondissent et dansent quand qu’ils me voient arriver !!! Génial !!! On peut se mettre en route après quelques réglages (il faut enlever la cloison de séparation cabine/cellule, faire rentrer nos valises, retrouver les doudous)…
Police !
Moins de 24h après l’arrivée du camping-car, nous avons notre première expérience avec la police américaine. Nous étions tranquillement garés devant chez nos amis en train de ranger nos affaires quand un premier policier débarque sans faire de bruit et fait le tour du camping-car tout en étant en liaison radio avec son central probablement… On se manifeste et j’ai à peine le temps de retrouver la carte grise dans tout notre bazar et de la lui filer que deux autres voitures arrivent, avec les gyrophares qui clignotent dans tous les sens ,et se mettent autour du camping-car, au cas où nous aurions eu l’idée de fuir !?
Donc là c’est la totale : permis de conduire, passeports, et qu’est-ce que vous faîtes ici, et où vous allez, etc. Je lui présente les 5 passeports d’un coup, il hallucine un peu mais l’ambiance est vite plus cool quand ils comprennent que nous sommes une famille au tout début de notre road trip.
Finalement j’apprends que je suis garé du mauvais sens de la route et je ne détrompe pas le chef quand il explique à ses sbires que c’est parce que chez nous ont conduit dans l’autre sens… 😀
Je pense qu’il faudra aussi que je trouve un moyen de mettre plus en vue le pin’s de supporter de la police que les enfants ont eu à Washington !
A propos du système métrique.
Sur les bons conseils de Michael, nous avons téléchargé une application de correspondance des unités car il faut qu’on se mette au système impérial américain.
Pour l’histoire de la vitesse, Adeline m’a fait un joli petit papier que j’ai collé dans la cabine avec différentes vitesses en mph et leur correspondance en kmh. De toute façon, ce n’est pas avec le camping-car qu’on va faire des excès de vitesse sur autoroute… Quand à rouler à 70mph en ville, ça n’est pas vraiment mon style.
Également très important, nous ne devrons pas passer sous des ponts de moins de 9,84 pieds (3 mètres) et (moins important mais quand même) notre longueur est d’environ 23 pieds (7 mètres).
Nous aurons nos premières frayeurs en quittant New York. Le temps de rater un signalement pour indiquer que la route est périlleuse pour des camions, nous voilà engagé à passer sous des ponts de 10 pieds…! On a rapidement quitté la route !
Adeline les bons tuyaux
L’efficacité d’Adeline avec internet se démontre une fois de plus. Après quelques jours / nuits à tâtonner, elle nous dégote un système terriblement efficace : boondockerswelcome. Moyennant un abonnement annuel de 25USD, nous pouvons entrer en relation avec des centaines de personnes qui donnent accès à leur jardin pour y passer une ou plusieurs nuits gratuitement. C’est ainsi que pour notre premier test, nous atterrissons à Cap Code chez Steven et Cathy, retraités, qui ont la gentillesse de nous recevoir pour deux nuits. Nous serons même invités à passer la seconde soirée avec eux et leurs amis de passage… Excellent. Et pour le même prix, j’ai pu remplir les cuves et prendre une douche en extérieur (sous la pluie certes, mais un vrai bonheur !). Boondockerswelcome.com est rentabilisé dès le premier usage !!
Nous achetons aussi très rapidement le pass annuel pour l’ensemble des parcs américains (state park et national park) car nous prévoyons d’en faire pas mal. Il coûte 80USD mais sachant qu’un gros parc demande entre 25 et 30USD, nous devrions nous y retrouver rapidement…
Encore quelques réglages…
Étant niveau 0 en camping-car il y a peu de temps, nous devons comprendre comment fonctionne le système, ici aux USA, pour le remplissage et le vidage de nos cuves d’eau. Et oui car à 5 il faut remplir d’eau propre et vidanger les eaux sales (grises et noires) tous les 2 jours grand maxi. Parmi les pistes, des applis spéciales pour les stations de « dumping », des aires de services parfois sur les autoroutes, les visitor centers à l’entrée de chaque état ou de chaque parc national ou ville… Les stations de lavage auto pour les eaux grises, les toilettes publiques pour les eaux noires…
Bref, c’est un apprentissage et une adaptation permanente !
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