Vendredi 24 novembre, Páztcuaro :
En quittant Paricutín, nous passons par la région d’Uruapan, qui s’est auto-proclamée capitale mondiale de l’avocat. Nous en voyons les arbres à perte de vue (je n’en avais jamais vu, et n’avais même pas idée de ce à quoi ça ressemblait), sur toutes les collines environnantes, et apprenons qu’il en pousse ici une centaine de variétés différentes (et c’est d’ici que sont exportés 80% de la production mondiale d’avocat Hass).
La ville de Pátzcuaro est connue pour son architecture un peu à part : des maisons blanches, avec un toit couvert de tuiles et une charpente en bois brûlé, colorées sur tout le bas et les menuiseries d’un rouge qui évoque à certains le Pays Basque. Le tout est vraiment très beau, et nous nous y promenons avec plaisir (certainement les seuls touristes étrangers). Nous nous perdons dans un marché couvert, avant d’arriver sur une très jolie place, la Plaza Vasco de Quiroga, du nom du célèbre évêque qui organisa les indigènes en communauté, les incita à s’auto-gérer et à développer leurs propres activités économiques. C’est ainsi que la région est une grande productrice d’artisanat (et de bel artisanat !).
Samedi 25 novembre
La ville nous a beaucoup plu la veille, nous décidons de ne pas faire cours ce matin pour visiter un peu plus. Notre bonne opinion se confirme, nous apprécions tous beaucoup. Flora, qui a bien mieux étudié le guide du routard que nous, nous guide à travers la ville, c’est parfait. Passage par la jolie place, plus jolie à cette heure-ci qu’hier dans le froid et la nuit tombante, mais des travaux ont commencé tout autour et cela « gâche » un peu les lieux.
Nous croisons des mariachis, toujours si amusant et pittoresque 😉, qui jouent pour un couple bien habillés et leur enfant : la curiosité nous titille mais nous ne saurons pas quel évènement est fêté. Passage dans une très vieille église, comme toujours bien remplie 😉 . Très bien conservée, c’est un beau bâtiment qui date de 1540, et de nouveau nous nous faisons la réflexion que ce pays a été colonisé très tôt, chose dont nous n’avions pas conscience avant (incultes que nous sommes 😃 !). Quand on pense que dans l’est américain, les villes se glorifiaient d’avoir été fondées au milieu du 19ème siècle 😉 .
Nous arrivons à la Casa de los 11 patios, une vieille bâtisse à un étage qui, comme son nom l’indique 😃 , dispose de 11 patios. De nombreux artisans sont installés dans différentes pièces, présentant chacun une spécialité (broderie, peinture sur bois, orfèvrerie, etc.). Le tout est très bien intégré dans les lieux, rien de déplacé ou tape-à-l’œil. De manière générale, nous ne sommes plus dans des grosses zones touristiques : pas de boutiques souvenirs débordant de babioles made in china vendues à des prix absurdes (ce gros déballage de marchandises en devient totalement écœurant), pas de vendeurs ou démarcheurs « agressifs ». Il y a bien sûr des vendeurs, mais on voit que c’est aussi bien pour une clientèle locale que pour les quelques touristes.
Nous retournons, en flânant, vers le camping-car, et les enfants travaillent un peu en attendant le repas. Nous récupérons enfin notre linge (ça sent bon, quel bonheur ! Il faut avoir des joies simples en voyage 😊 ), et direction Morelia ! Mais nous n’avons pas envie de prendre la grande route, préférant les axes secondaires et faisons un petit détour par le village de Tzintzuntzan : avec un nom pareil, difficile de résister (et non, nous ne sommes pas en Chine 😉 ). Le cimetière est assez connu, et réputé très beau au moment de la Fête des morts : quelques semaines plus tard, nous en voyons les vestiges, et même si les fleurs sont fanées, ça devait être réellement magnifique. Un petit marché d’artisans, ici le travail du bois, le tressage et la poterie sont à l’honneur. Puis visite d’un vieux cloitre et d’une église, avec de très beaux jardins.
Morelia
Victor et Sarah nous ont chaudement recommandé un parking gardé tout près du centre-ville. Nous l’atteignons péniblement, les rues sont blindées, et ouf, nous pouvons y entrer. Arturo nous fait un très bon accueil, et nous explique qu’il y a un spectacle et des animations ce soir en ville : parfait !
Un parking si bien situé, c’est l’idéal, en remontant 2 rues nous voilà au cœur de la ville. Avec la nuit qui tombe tôt, c’est toujours déstabilisant, nous avons l’impression qu’il est déjà très tard. Nous nous promenons le nez en l’air, admirons les bâtiments, assistons à quelques spectacles avant de boire un verre. L’ambiance est très agréable et nous passons une bonne soirée, puis tout le monde au lit.
Dimanche 26 novembre, Morelia
Ce matin, petite grasse matinée pour tout le monde ! Malgré la proximité du centre-ville, nous avons tous bien dormi. Ismael, le gérant (ou propriétaire ?) des lieux vient très gentiment nous voir, avec un thermos de champurado (chocolat chaud, enfin cacao + eau+ maïs) et des bunelos (des espèces de galettes sucrées ? difficile à définir mais très bons), puis avec des avocats délicieux, produits par sa famille. Quel accueil ! Dans ces parkings, les véhicules sont serrés les uns contre les autres, garés sur plusieurs files, et les accrochages ne doivent pas être rares : une secousse et un bruit bizarre nous alertent, et Ismael vient nous voir : en se garant, un véhicule a frotté sur le marche-pied (que nous n’avions pas rentré, j’aurais tendance à penser que c’est nous qui étions en tort), faisant sauter un petit bout de plastique. Rien de grave, mais il est très embêté, se confond en excuses et propose de prendre à sa charge les réparations. Réparations qui consisteront en un bout de gros scotch gris 😉 .
Nous repartons en ville, vers le parc Bosque Cuauhtémoc et le Musée d’Art Contemporain. Les enfants sont demandeurs de musées, nous nous étions restreints sur les USA/Canada du fait des tarifs élevés ( x5 !), ici nous allons pouvoir y retourner. Nous en avons déjà fait quelques-uns, peu chers voire gratuits. Nous voulions visiter le Sanctuario de Guadalupe, mais c’est l’heure de la messe (on a l’impression que c’est toujours l’heure de la messe ici), elle est littéralement bondée ! Dommage pour nous, j’aurais aimé la visiter un peu plus, c’est une débauche baroque, de dorures et de décorations incroyables.
Sur la place devant et dans la large rue piétonne qui en part, il y a des manèges (tous fermés, pour le plus grand malheur d’Ysée 😉 ) et un nombre hallucinant de stands de nourriture, qui ouvrent peu à peu. Laurent va y goûter des morceaux de canes du Jalisco, dont nous avons vu tant de champs sur les bords de la route. Nous repartons vers le centre historique, une jolie promenade bien agréable. Nous sommes dimanche, des voies habituellement dévolues aux voitures sont réservées aux piétons et vélos, c’est parfait pour nous 😊 .
Après un déjeuner dans un restaurant japonais pas bon, nous revoilà devant les monuments vus de nuit la veille, et nous pouvons visiter un peu plus. Nous marchons beaucoup ce jour-là, les enfants finissent par râler qu’ils sont fatigués, retour en camping-car en fin de journée, nous en aurons bien profité.
Lundi 27 novembre, Guanajuato
Ce matin, Ismaël nous apporte des sandwichs et un grand jus de fraises pour toute la famille, il nous gâte. Après avoir travaillé un peu, nous allons le voir pour régler : il refuse catégoriquement, toujours embêté par l’accrochage de rien du tout sur notre marche. Nous insistons pour payer, un comble au Mexique 😉 . Finalement, il ne nous fera payer qu’une journée, 70 pesos (3.5€), pour 2 nuits et 1 jour…
Nous étions en contact, par le google group et le groupe Facebook des familles voyageuses, avec une famille française qui est dans les parages, les Escapade en Famille, et nous avons convenu de les rejoindre à Guanajuato. Angélique et Eudes sont les parents, ils voyagent avec leurs deux enfants, Noé, 9 ans et Elisa 7 ans.
Guanajuato est une ville du Mexique, au nord de Mexico, assez incroyable : construite sur plusieurs collines, son plan est formé d’un entrelac labyrinthique de ruelles, plutôt plus étroites que larges, qui suivent les pentes souvent très abruptes du relief naturel. Le tout peint de couleurs vives, donnant à l’ensemble grande beauté, très photogénique. Mais Guanajuato, c’est aussi une ville souterraine, percée de nombreux tunnels et routes : ancienne ville minière (l’une des plus importantes au monde à l’époque coloniale), ce dédale souterrain a été conservé et est toujours utilisé. Le résultat pour les conducteurs ? Une ville à s’arracher les cheveux et à faire rendre l’âme au GPS 😉. Avec pour nous la difficulté supplémentaire du gabarit de notre véhicule, et c’est non sans stress que nous l’abordons. Heureusement, les voyageurs qui nous ont précédés donnent des indications précieuses sur le chemin à prendre. Mais dès avant l’entrée de la ville et le premier tunnel, un homme au bord de la route nous arrête en gesticulant, nous affirmant que nous ne pouvons emprunter ce tunnel, que nous sommes trop hauts, et il nous propose ses services pour nous montrer le chemin… Bien bien bien, nous allons nous garer un peu plus loin le temps de re-regarder nos cartes et indications. Mais ce chemin nous semble bien être le bon, et en surveillant un peu l’entrée du tunnel, nous voyons d’énormes bus touristiques s’y engouffrer : c’était juste une manœuvre du type pour que nous le prenions comme guide. Nous repassons devant lui, mais cette fois il ne bronche pas, ayant certainement compris que ça ne servait à rien.
Nous ouvrons de grands yeux en découvrant la beauté de la ville, impressionnante, et nous sommes impatients de la découvrir. Nous arrivons enfin au camping, après pas mal de coups de stress (et un tout petit bout de chemin en sens interdit, mais je crois que nous n’aurions jamais pu monter la grande côte menant au camping dans le bon sens !). Sur les hauteurs, nous bénéficions d’une vue magnifique sur la colline en face et ses maisons colorées, ainsi que sur les montagnes en arrière-plan. Je ne me lasserai pas de cette vue de tout notre séjour ici !
Les Escapade sont en balade, nous descendons en ville pour les rejoindre un peu plus tard. Nous dévalons les ruelles et nous perdons dans ce dédale, pour notre plus grand bonheur, c’est un régal pour nos yeux. Les couleurs des maisons, les nombreux petits détails architecturaux que nous découvrons au hasard, les églises somptueuses nous réjouissent. C’est devant le Teatro Juarez que nous attendons les Escapade : toujours amusant d’attendre des gens qu’on ne connaît pas 😉, on se demande quand même si on va bien s’entendre ; après tout, ça n’est pas parce qu’on a le goût du voyage en commun qu’on va forcément bien s’entendre… Fin du suspens : tout le monde s’entend très bien ! Nous allons prendre un verre en terrasse, sur l’une des petites places qui jalonnent la ville, et c’est parfait pour les enfants qui vont pouvoir jouer et courir tout leur saoul 😊 . Le courant passe même si bien qu’au moment de remonter vers le camping, en taxi (ça monte trop pour nos petites jambes ce soir !), les enfants ne voudront pas se séparer : nous prenons les garçons, tandis qu’Ysée part avec eux (c’est dire si nous sommes en confiance : nous nous connaissons depuis 2h et je leur laisse ma fille ! Bon, certes, nous avons leur fils 😉 ). Nous serions bien restés en ville, mais le froid est tombé en même temps que la nuit, nous n’avions pas prévu de rentrer tard et ne sommes pas assez couverts : ça caille fin novembre en altitude !! Première soirée très sympa, je sens qu’il y en aura d’autres 😉 .
Mardi 28 novembre
Réveil bien matinal, mais quel bonheur de voir le soleil qui va bientôt émerger de derrière la colline qui nous fait face : les couleurs sont superbes, et décidément je ne me lasse pas de la vue que nous avons de ce camping. Et il y a des douches, propres ET chaudes ET grandes, le bonheur tient à de petites choses parfois (depuis que nous sommes dans des zones où les nuits sont froides, impossible de prendre des douches dans le camping-car…). Les enfants travaillent, le cadre pourrait être pire 😉 . Il est tard quand nous arrêtons l’école, nous décidons de descendre et de manger un petit truc en ville pour pouvoir plus en profiter (et, suivant les conseils du guide du routard, de iOverlander et de ma Clara, nous nous régalons chez Habitbi des falafels les meilleures du Mexique !).
Nous déambulons dans les rues, et visitons le Musée Iconographique Del Quijote. Pour une raison qui nous échappe encore ( 😉 ), Guanajuato s’est auto-proclamée capitale mondiale du célèbre personnage de Cervantès, et le musée propose un grand nombre d’œuvres de style très variés, tableaux, peintures et sculptures, y ayant trait. Les enfants nous réclamaient d’aller dans des musées, nous essayons de profiter des tarifs plus bas au Mexique pour y aller un peu plus…
Les Escapades partent de leur côté, nous nous retrouverons ce soir (mais dur dur de séparer les enfants, qui sont devenus… inséparables justement ! La seule chose qui les intéresse à ce moment-là : jouer ensemble au camping !). Nous allons vers la statue du Pipila (oui, le nom a bien fait rire les enfants au passage) (cela signifie « la dinde », surnom d’un héros de la guerre d’indépendance), tout en haut d’une butte qui domine la ville. Petits joueurs, nous laissons de côté les escaliers pour prendre le funiculaire (et hop, ça amuse les plus jeunes). Arrivés en haut, magnifique point de vue sur Guanajuato… décidément, que cette ville est belle… Mais nous ne prendrons que peu de photos : très vite, nous rencontrons un très sympathique couple de français tour-du-mondistes, avec qui nous discutons un bon moment. Toujours chouettes ces échanges (j’ai dû écrire ça mille fois sur ce blog 😃). Le soleil s’est caché derrière une colline quand nous nous décidons à repartir, et nous redescendons, à pied cette fois (et heureusement que nous n’avions pas fait la montée, vu l’état de fatigue d’Ysée !), prenons un taxi et remontons vers le camping. Drame en arrivant, Noé et Elisa ne sont pas encore là, les enfants devront attendre leurs copains 😉 . Ils profiteront bien de la soirée, et nous les coucherons encore une fois bien trop tard !
Mercredi 29 novembre, Guanajuato et San Miguel de Allende
Après une matinée de travail pour les enfants (et de maintenance du camping-car pour les parents), nous quittons Guanajuato à regret, j’aurais aimé y rester plus longtemps et avoir encore le temps de trainer dans ses rues. Un dernier regard sur cette ville magnifique, et en route. Laurent a détecté une fuite sur un pneu, il nous faut trouver une llantera pour la réparer : au Mexique, il y a tout au long de la route des stands croulant sous les pneus et proposant de les réparer, nous nous arrêtons dans l’un d’eux. C’est finalement 3 fuites qu’il trouve, et qu’il répare aussitôt (après avoir bien galéré avec son cric pour soulever suffisamment le véhicule pour pouvoir sortir la roue !).
Arrivés à San Miguel, nous nous arrêtons pour attendre les Escapade sur un parking de supermarché. Le camping de la ville étant très cher, ainsi que les parkings gardés, nous avions prévu de dormir là, mais c’est si moche, bruyant et loin du centre que nous y renonçons, et après un passage dans le magasin (nous sommes dans une ville qui reçoit beaucoup d’américains, les rayons pleins de produits qu’on ne trouve pas d’habitude ici en témoignent !), nous allons trouver une rue calme et secure où nous pourrons passer la nuit.
Il fait nuit noire quand nous partons nous promener en ville. San Miguel de Allende est l’une des villes coloniales les plus connues et les plus touristiques du Mexique, et ça se voit ! Classée Monument Historique et inscrite au Patrimoine Mondial de l’UNESCO, elle présente de jolies petites rues pavées, dont plusieurs sont piétonnes, bordées de maisons colorées. C’est ici qu’est né l’un des héros de l’indépendance, Ignacio Allende, qui a donné son nom à la ville. Comme partout ailleurs, de nombreuses églises, la plus fameuse étant San Miguel Arcangel : bâtiment remanié à plusieurs reprises, l’extérieur est très différent de ce que nous voyons d’habitude au Mexique, un peu gothique (certains la comparent à la Sagrada Familia de Gaudi à Barcelone… ils s’emballent un peu je crois). De nuit, sa façade de pierre rose et blanche est très joliment éclairée. Les nuits sont (très) fraîches ici aussi, et la vie nocturne semble plutôt réduite à cette période de l’année : peu de restaurants sont ouverts, les rues sont désertes et la faible lueur orangée des lampadaires ne rend pas l’ensemble très attrayant. Nous trouvons un petit restaurant, avec un serveur très sympa et compréhensif (nous rirons bien avec lui, en parlant un mélange d’espagnol, d’anglais et d’italien pour Eudes et Laurent 😉 ), où nous passons une très bonne soirée (et dont nous nous ferons virer en fin de soirée, ils veulent aller se coucher quand même 😀 ).
Jeudi 30 novembre, San Miguel de Allende et Sierra Gorda
Si le plan initial était d’aller ensuite directement à Teotihuacán, une fois de plus nous allons en changer 😉 . En regardant la carte, je vois que pas si loin (tout est relatif 😉 ) vers le nord se trouvent des endroits que je m’étais notés comme incontournables : la Sierra Gorda et la Huasteca Potosina, recommandées très fortement par ma sœur Clara et notre ami Carlos (de Guadalajara) qui nous en a dit le plus grand bien. Un coup d’œil dans les guides nous confirme l’intérêt de la région, mais ça change pas mal la donne et nous ferait un « détour » d’une bonne semaine. Et c’est la vidéo de nos amis de la Nomadfamily (maintenant « une famille en Land ») qui achève de nous convaincre, c’est trop beau, il serait trop bête de passer à côté ! Angélique et moi faisons un peu le forcing, et nous décidons de faire cette boucle tous ensemble 😊 .
Laurent, les enfants et moi avons envie de découvrir San Miguel « de jour », les Escapade partent dès le matin vers la Sierra Gorda, et nous décidons d’un point où nous nous retrouverons dans la journée.
San Miguel est une très jolie ville coloniale, j’apprécie notamment les nombreux petits détails architecturaux sur les façades, aux angles des maisons. Les bâtiments sont très beaux, dans les tons jaune, ocre, orange : un peu moins varié qu’à Guanajuato 😉 , mais l’ensemble nous plaît. Passage au centre culturel, un ancien couvent et un très beau patio avec des arbres de variétés différentes, une expo photos, puis nous visitons l’intérieur de la grande église : l’intérieur, en pierre, est moins intéressant que l’extérieur. Nous faisons un petit tour en ville, mais ne nous attardons pas, il y a de la route pour atteindre la Sierra Gorda puis la Huasteca Potosina. Si San Miguel est incontestablement une très jolie ville coloniale, c’est aussi une ville très touristique et habitée de nombreux « gringos » : les nombreuses boutiques et galeries d’art la rendent moins authentique que ce que nous avons pu voir jusqu’à présent, et de ce fait nous l’apprécions moins…
Nous quittons San Miguel, les enfants travaillent tant que ça ne tourne pas trop, et la route est de plus en plus en belle. De grands espaces s’offrent à nos yeux, une zone assez chaude et aride au début, avec les montagnes au loin, puis de plus en plus de verdure, et nous revoilà à grimper sur des routes de montagnes, les vues sont très dégagées et superbes. Nous passons 2 000m et nous voilà d’un coup dans une zone forestière, avec des pins et sapins autour de nous … et la fraicheur qui va avec !
Les Escapade nous ont devancés. En arrivant à la sortie de la route principale vers l’endroit prévu, Laurent freine brusquement : sur la chaussée, il y a des inscriptions à la craie qui ont attiré son regard … « STOP » « LACROIX ». Nous descendons et déchiffrons le reste du message, déjà presque effacé, qui nous indique un autre point iOverlander : ils n’ont pas pu accéder en camping-car au point convenu et il n’y a pas de réseau téléphonique dans cette zone, pas d’internet, c’était la seule façon pour eux de nous indiquer où les retrouver, malin non ? En tout cas, nous aurons bien ri et apprécié !
Arrivés à Pinal de Amoles, nous les croisons sur la route (le 2ème point n’allait pas non plus) et atterrissons finalement sur un parking un peu à l’écart de la ville, en bordure de forêt. Les enfants sont contents de se retrouver : nous ne verrons plus Noé et Mathieu avant qu’il fasse nuit noire (et glaciale), ils se font des histoires dans les bois, pendant que les filles jouent aux barbies (côté Escapade) et aux légos (côté nous). C’est drôle comme les enfants sont toujours ravis de jouer avec les jouets des autres 😉. Nous sommes bien au calme, malgré la route toute proche (et le passage d’un camion de temps en temps) ; il y a bien quelques locaux qui se retrouvent pour un barbecue pas loin, nous craignons pour la nuit, mais ils seront partis avant que nous ne nous couchions 😉 . Il fait froid maintenant, trop froid pour que nous sortions les tables et restions dehors, et nous regrettons un peu nos soirées entre amis sur les plages de Baja 😉 .
Quel beau pays que le mexique, quelle débauche de couleurs, c’est magnifique profitez en bien, je vous embrasse tous et à bientôt Grand mère
Je savais le Mexique fascinant et je me demande comment Ade fait pour tout noter et tant admirer ces villes extraordinaires !!!
Quel voyage des souvenirs pour la vie enfin…. jusqu’au prochain !
Depuis le début de cette aventure je me pose une question: Flora et la danse ?
Je pense que l' » Aventure » lui a fait totalement oublier.
Ade je crois que tu devrais écrire un bouquin c’est un régal de te lire.
Pour information Braouet semble vous attendre sans trop souffrir !!!
Je vais passer noël avec mon fils?Louna attend le Père Noël avec impatience…
Isabelle à passé de nouveaux examens et les résultats sont encourageants le cancer des poumons a diminué de 25%.
Salut les Aventuriers au plaisir de te lire et te relire Ade.