Le Grand Canyon, du 30 août au 1er Septembre, et passage express à Las Vegas

Mercredi 30 août, Grand Canyon

Le fameux Grand Canyon, tellement vu en photos, films, symbole de l’ouest américain, un incontournable… et on comprend pourquoi !

 

Il y a bien sûr 2 « rim » (bords) : le sud, sec et aride, où se concentrent presque 90% des 5 ou 6 millions de visiteurs annuels et les infrastructures qui vont avec, et le nord, beaucoup plus sauvage et moins touristique. Et bien entendu, c’est sur le North Rim que s’est porté notre choix 😉 .

 

Après avoir quitté Zion le matin, nous roulons une bonne partie de la journée, mais arrivons un peu tard dans le secteur et nous rendons à un point de bivouac sauvage trouvé sur iOverlander, hors du National Park mais près du canyon. Première surprise : nous sommes dans une forêt de pins, sapins et bouleaux, très vert, il ne fait pas trop chaud. Nous sommes bien loin de l’image aride que nous avions en tête des abords du Canyon ! Nous devons faire des kilomètres de piste pour y arriver, et donc des kilogrammes de poussière dans le camping-car, arggg je déteste ça ! Mais cela valait la peine, nous arrivons dans un coin complètement perdu, et découvrons enfin cette vue incroyable… A peine le temps de descendre et d’admirer le paysage, puis de se garer mieux pour la nuit, qu’un homme, qui était déjà stationné pas loin et avait monté sa tente, vient s’enquérir de nos projets. Il nous fait comprendre, avec beaucoup de subtilité (et l’appui de son arme accrochée côté de gauche de sa ceinture, son couteau étant accroché à droite) que ça serait bien que nous trouvions un autre endroit pour passer la nuit, qu’il y a d’autres points de bivouac plus loin. Ses arguments étant très convaincants, nous obtempérons. Le lieu où nous passerons la nuit est un peu moins bien situé, mais nous n’allons pas faire les difficiles : voir le Grand Canyon depuis son lit, que demander de plus ?

 

Laurent: nous organisons le bivouac autour d’un grand feu que j’alimente plus que de raison avec les bois secs que je récupère aux alentours. Le coucher de soleil et le ciel sont magnifiques, mélange de nuages pluvio-orageux (plusieurs éclairs dans le lointain) et d’un ciel reprenant de multiples couleurs.

Le lendemain, jeudi 31 août, nous entrons dans le parc national, passons au visitor center prendre les carnets d’activités Junior Rangers pour les enfants et les plans et infos pour les randonnées. Nous assistons à une petite intervention d’une ranger sur l’eau à Grand Canyon, dans le passé et de nos jours, et apprenons qu’au début du XXème siècle, c’est l’âne Brighty qui remontait de l’eau dans des containers fixés sur son dos (en échange de … pancakes !), puis un 2ème âne l’a rejoint ; ils ont été remplacés par des camions quand la fréquentation du parc a augmenté, et de nos jours, c’est un pipeline qui assure l’alimentation en eau des 2 côtés du canyon. Un nouveau pipeline va devoir être réalisé, les visiteurs étant en constante augmentation, pour la modique somme de 160 millions de $… Une initiative intéressante du parc : il n’y a plus de bouteilles plastiques d’eau en vente, mais des robinets à disposition un peu partout, pour remplir les gourdes et bouteilles. Les bouteilles plastiques représentaient une part énorme des déchets générés dans le parc, il était simple (mais courageux politiquement) d’agir sur ce point de la sorte.

Nous faisons ensuite une petite promenade qui permet d’accéder à quelques points de vue, tous plus beaux les uns que les autres. C’est réellement très impressionnant, et si nous avons vu de nombreuses photos de ces paysages, pouvoir les contempler « en vrai », n’a rien à voir… si vaste, si grandiose. De ce côté du canyon, nous sommes à plus de 2 400 m d’altitude ; le canyon creuse le plateau du Colorado depuis environ 60 millions d’années (fin de l’ère des dinosaures), découvrant couche après couche (une quarantaine !) l’histoire de la Terre en ces lieux, et c’est fabuleux de penser qu’au plus bas, les roches dégagées auraient 1,7 milliards d’années. C’est l’effet de l’érosion, provoquée par les eaux du Colorado, qui, selon la saison, sont gonflées par les fontes des neiges des Rocheuses (pourtant pas très proches) ou par les pluies de la mousson d’été (oui, il y a une forme de mousson ici, je ne l’aurais pas imaginé) et se chargent de sédiments abrasifs qui vont « ronger » les roches du canyon. Une fois de plus, les mouvements et tourments de la Terre sont impressionnants à voir…

Nous passons au camping, juste pour vider/remplir les réservoirs, mais une place s’est libérée (elles sont sur réservation, des gens viennent d’annuler), nous profitons de l’aubaine. Et nous y restons tranquillement l’après-midi (entretien du cc, lecture, écriture, sieste…). Fin d’après-midi, direction une autre partie du parc, et d’autres points de vue. Ils nous émerveillent tous, nous avons l’impression que chacun est plus beau que le précédent. Coucher de soleil sur le Grand Canyon… Sentiment d’apaisement et de plénitude … A nouveau, quelle chance nous avons de vivre ça…

Retour au camping. Il fait nuit noire quand nous rentrons, le temps de manger et tout le monde au lit !

Vendredi 1er septembre, nous passons par le visitor center avant de repartir, remise des livrets Junior rangers, les enfants prêtent serment avec une ranger très sympa, qui prend le temps pour/avec eux. Ils parlent/répètent de mieux en mieux le serment. Tout le monde nous avait dit qu’ils reviendraient bilingues des USA, grâce aux échanges avec les autres enfants, je pense que ça ne sera pas le cas ! Ils restent beaucoup tous les 3 et se mêlent assez peu aux autres enfants. Et nous bougeons trop souvent pour leur laisser le temps de créer des liens… Ceci dit, ils entendent parler anglais, lisent tant bien que mal, font les cahiers d’activités des junior rangers : Flora se débrouille de mieux en mieux, et même si elle n’ose pas souvent parler, je crois qu’elle pourrait se débrouiller pas mal du tout toute seule ; Mathieu aura quand même quelques bases, et arrive à comprendre pas mal de phrases maintenant, et Ysée … elle connaît les phrases de base et sait demander des glaces, le minimum vital quoi 😀 . Bon, nous quittons les USA dans 4 semaines, et après nous passerons plusieurs mois dans des pays hispanophones, je ne sais pas ce qu’il leur restera après ça. Mais ça n’était pas non plus le but du voyage 😉

Nous quittons Le Grand Canyon, sa forêt, la « fraicheur », direction Las Vegas. Les paysages changent très vite, radicalement, nous sommes en Arizona, avec ses paysages désertiques et ses cactus, typiquement l’image que j’avais en tête des paysages de westerns 😉 . Et il fait chaud, terriblement chaud, nous dépassons allégrement les 45°, intérieur et extérieur… Difficile dans le camping-car ! Un coup d’œil sur les véhicules qui nous entourent : nous sommes les seuls fous sans climatisation !

Las Vegas, 1er septembre

Je n’avais pas spécialement envie de visiter cette ville, devinant que je n’allais pas y trouver mon bonheur, mais de nombreuses personnes, notamment rencontrées durant ce voyage, m’ont convaincue que c’était quelque chose à voir. C’est sur notre route, soit, nous nous y arrêterons.

Nous arrivons à Las Vegas en début de soirée, dans une chaleur terrible (40° à 20h). J’appréhende la nuit, parce que sup porter la chaleur extérieure, ça peut aller si on sait qu’on va ensuite retrouver des températures plus supportables pour la nuit… Laurent et papa vont faire un tour au motel du coin, voir s’il y a des chambres dispos pas chères, les hôteliers de la ville n’hésitant pas à brader les prix pour remplir les chambres. Mais c’est le week-end de « Labor Day », lundi férié et dernier (long) week-end de l’été, il y a beaucoup de monde et pas de chambres, il faut nous résigner à dormir dans la fournaise. Mais avant ça, nous avons faim et aucune envie de faire à manger dans le camping-car : nous partons visiter la ville, papa propose de nous inviter au Hard Rock Café pour le dîner car il y était allé avec Julien et Clara lors de leur road-trip américain de 2009. Une fois sur place, il trouve que quand même, les lieux ont beauuuucoup changé … ou pas, après recherche sur son téléphone, il s’avère qu’ils avaient mangé au Harley Davidson Café :D.

Nous nous promenons sur le strip, LA rue principale et touristique de Las Vegas : un petit air de Time’s Square, des néons, des enseignes géantes, des hôtels surdimensionnés. Des quartiers de New-York, Paris, Venise (nous ne verrons pas ce dernier) mal reconstitués. Trop de monde partout. C’est totalement conforme à l’idée que j’en avais … et je déteste 😉 . Cette ambiance superficielle, de bling-bling et surconsommation effrénée, ça n’est définitivement pas mon truc… Et avec les enfants, nous ne pouvons même pas jouer dans un des nombreux casinos 😉  (papa jouera vite fait et gagnera 23$, le début de la fortune 😉 ). Cela dit, les cartes ont remplacé les pièces/jetons, c’est bien moins amusant (mais ça doit faire dépenser beaucoup plus…).

 

Nous regagnons péniblement le camping-car, resté fermé pendant tout ce temps : dès l’ouverture de la porte, un courant chaud nous submerge, pas très encourageant. Papa va chercher des bouteilles d’eau fraiche à la station, en prévision de la nuit. Je donne une douche vite fait à Ysée, qui pleurniche pour que je mette moins d’eau chaude : mais le chauffe-eau était coupé, c’est l’eau des cuves qui est très/trop chaude ! On se couche en laissant tout ouvert, avec les moustiquaires, il est près de 1h du matin, nous sommes bien fatigués par cette journée et la chaleur…

La nuit est bien courte, nous sommes tous réveillés par le soleil et la chaleur dès 6h du matin (notre parking est en plein soleil, et il se lève tôt ici), et décidons unanimement de reprendre la route aussitôt. Nous prendrons le petit déjeuner plus tard, hors de la ville et à l’ombre d’arbres.

Le samedi 2 est consacré à la route, vers Los Angeles, avec une longue pause le midi au bord d’un lac où nous pouvons nous baigner. Nous sommes là encore fascinés par les paysages, entre collines rocheuses fracturées et plaines si sèches et arides, tellement différents de ce que nous pouvons connaître en France, mais pour lesquels nous avons une impression de déjà-vu, par les films, séries ou reportages sur l’Ouest américain. Et en arrivant sur la gigantesque agglomération de Los Angeles, les autoroutes tentaculaires, effrayantes : nous comptons jusqu’à 2 fois 7 voies ! Et le trafic est à la hauteur du nombre de voies, qui sont toutes bien occupées.

2 thoughts on “Le Grand Canyon, du 30 août au 1er Septembre, et passage express à Las Vegas

  • JC Perriere 2 octobre 2017 at 18 h 14 min Reply

    Bon comme les nouvelles de ma fille ne sont pas bonnes je me suis replongé dans l’Aventure ne recherchant pas la chronologie .
    Le grand Canyon merveilleusement décrit et les photos sont magnifiques,Laurent est devenu un photographe « Expert »
    Par contre je suis sur que comme Ade je n’aurai pas trop aimé Las Vegas …sauf pour y faire des photos!!!!
    J’ai « volé » quelques photos pour mettre dans une prochaine vidéo.
    Bonne route gros bisous d’un pauvre Testerain.

  • Gru 13 octobre 2017 at 14 h 05 min Reply

    Bonjour Adeline
    Ça fait très longtemps, trop longtemps, maintenant que je n’ai pas donné de nouvelles mais je n’arrive plus à retrouver le lien sur lequel je t’avais écrit ainsi que Maxence à Mathieu au printemps 🤔 J’ai beau consulté régulièrement votre site impossible de me rappeler comment j’avais fait. Et le temps passe…Vraiment pas douée. Peux-tu me redonner l’adresse où je peux t’écrire.
    Je vois que votre épopée se passe toujours aussi.
    Je vous embrasse tous les 5.
    Bises

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