Samedi 8 juillet, Parc National Waterton
Il fait aussi chaud de ce côté de la frontière, et les paysages sont toujours aussi beaux ! Nous entrons dans le parc (pour les 150 ans du Canada, nous avons le pass d’accès aux parcs) et allons à Waterton town. Très agréable village, et, oh que c’est chouette, tout est écrit dans les 2 langues ! Par contre il y a toujours un monde fou, et très chaud, trop pour une vraie rando. Pause à l’aire de jeux (pour une fois, ça faisait longtemps !), mais à 14/15h, c’est impossible de rester longtemps au soleil. Petites courses dans le village (dont une boite piège à souris : hors de question de recommencer une nuit comme la nuit passée !), puis nous cherchons un lac pour nous rafraîchir. Laurent trouve un joli itinéraire à faire en voiture, qui mène à un très beau lac. En y montant, nous voyons, au beau milieu de la route, un bighorn ! Enfin ! Depuis le temps que nous voulions en voir (c’était l’animal sauvage qui nous manquait à Yellowstone). Bon, c’est pas très beau un bighorn, mais gros enthousiasme de toute la famille. Nous arrivons au Lac Cameron, magnifique ! Tout le fond du lac est fermé par un mur de montagnes abrupt, comme un ancien glacier ? J’adore ! La couleur est très belle, les enfants se baignent, je me trempouille les jambes, ça fait du bien. Mais nous ne savons pas où nous allons dormir ce soir… Laurent avait repéré en arrivant un endroit qui lui semble ok, juste avant l’entrée du parc, nous y allons. Pas de panneau interdisant le stationnement de nuit, seulement le camping en tente… on tente ! Le cadre est très joli, je prépare le repas dans un camping-car où il fait mille degrés, Flora et Ysée nous improvisent un restaurant et préparent des cartes, installent tout bien, j’adore. Laurent et Mathieu sont partis se baigner. Le jour tombe, les moustiques arrivent, et arrivent en masse ! Nous essayons de manger sans traîner, sans trop gâcher la mise en scène des enfants, puis nous nous rentrons vite dans le camping car. Dans un 1er temps, nous fermons les moustiquaires et laissons les fenêtres ouvertes, mais les moustiques continuent d’affluer (on ne sait d’où), alors nous refermons aussi les fenêtres. Mais il y a toujours des moustiques qui arrivent, et ils sont nombreux. Et on meurt de chaud… à 23h, nous décidons de partir chercher un autre endroit, sauf qu’il n’y a rien de rien par ici… Et dans le noir, c’est difficile (heureusement que Laurent est attentif, il évite un cerf qui traverse devant nous). En désespoir de cause, nous finissons sur un parking de Walmart, à presque minuit. Au moins ici, nous ne serons pas embêtés par les moustiques !
Dimanche 9 juillet
Nuit ok, ça fait du bien, même si nous sommes plein de boutons qui grattent, cadeaux empoisonnés des 2 dernières nuits. Nous allons au Head-Smashed-In Buffalo Jump, littéralement « le saut du bison qui saute la tête la première », un site de chasse amérindien sur lequel a été bâti un musée, à flanc de colline. Le musée est très bien fait, la visite commence du haut de la colline où les amérindiens repoussaient les troupeaux entiers de bisons vers le vide, puis nous redescendons les étages, parcourant différentes salles où nous apprenons beaucoup de choses sur les indiens Blackfoots et leur mode de vie, grâce à des petits films, des panneaux explicatifs (en anglais, mais très compréhensibles), des objets et reconstitutions. C’est passionnant, et je me rends compte que les enfants commencent à avoir pas mal de connaissances sur les Premières Nations.
D’autres sites nous tentaient bien, également sur les peuples des Premières Nations, mais nous partons directement pour Calgary. J’ai tellement hâte de retrouver Clara… Et puis, les paysages sont ceux d’une grande prairie, mornes, ennuyeux et arides, cela ne nous donne guère envie de vagabonder en chemin. Nous avons tellement traversé de paysages fabuleux ces derniers temps, difficile de revenir sur Terre. Donc la ville, nous profiterons d’avoir une journée sur place pour l’intendance pas marrante mais incontournable. Nous allons vers un parc avec de grands espaces, une belle aire de jeux, et un monde fou. Nous sommes dimanche, et comme nous l’avions vu aux USA, les gens se regroupent au parc pour passer la journée en famille ou entre amis. Nous y passons toute la fin de journée, pour le plus grand bonheur d’Ysée (pour une fois, ça faisait vraiment longtemps que nous n’avions pas passé du temps à une aire de jeux 😉 ).
Lundi 10 juillet
Anniversaire de mon Papa ! Même si je le savais déjà, je me rends compte avec ce voyage que je suis très proche de mon père, mes frères et sœur, ils me manquent… j’aurais du mal à vivre dans un autre pays (et j’ai hâte qu’ils viennent nous rejoindre, même si je ne sais pas encore quand). Journée pluvieuse (ça fait du bien !!) et pas passionnante, gestion des affaires courantes du camping-car, magasins pour chausser les enfants (un certain enfant ayant laissé s’échapper une tong dans une rivière, une autre n’ayant pas encore trouvé chaussures à son pied) : et bien après des jours et des jours en pleine nature, ou tout du moins hors des grandes villes, c’est assez violent, et nous n’avons aucune envie de nous éterniser dans ces temples de la consommation… Rien de passionnant, et nous nous installons sur le parking du Walmart proche de l’aéroport : demain à 8h, nous retrouvons Clara ! Les enfants sont tout aussi excités que moi à l’idée de la retrouver, Ysée voudrait même y aller tout de suite 😊 . Demain sera une bonne journée !
Mardi 11 juillet
Nuit d’orage et de pluies diluviennes (il y a des inondations), c’est officiel nous avons les 2 fenêtres latérales de la capucine qui fuient, ainsi que celle de Flora (les 3 que le préparateur avait « oublié » de faire…). Nous verrons ça plus tard, dès le réveil c’est direction l’aéroport. Quel bonheur de retrouver ma Clara 😊 . La pauvre vient d’enchaîner plus de 24h de voyage depuis son départ de Guadalajara (avec de looongues escales à Atlanta et Toronto), elle est fatiguée. Le temps est toujours aussi mauvais, nous faisons le tour de quelques réparateurs de RV, afin de voir ce qu’ils peuvent faire pour nos fenêtres. Personne ne peut s’en occuper avant demain, et le dernier consulté nous conseille, avec beaucoup de franchise, de faire nous même les joints au silicone… Très bien, c’est l’option que nous choisissons, et nous partons en direction du parc national de Banff.
Pause déjeuner très tardive en route, course et balade dans la jolie petite ville de Canmore. L’environnement est déjà très beau, mais le temps gris et les nuages/brume nous empêchent d’en profiter pleinement. Nous partons et allons dans un camping de Banff : il est déjà complet, mais quand le camping est complet, on peut stationner quand même dans une allée (c’est plutôt intelligent comme système). Nous profitons des douches et pourrons vidanger les réservoirs : même si le site n’est pas super, c’est plutôt pratique et pas prise de tête pour ce soir. Le couchage de tout le monde est un peu plus galère, il va falloir qu’on trouve une meilleure organisation (mais à 6 dans notre camping-car, ça ne va pas être simple de toute façon).
Mercredi 12 juillet
Nous arrivons à Banff, qui est une vraie grande ville (grande pour l’intérieur d’un parc national), et surtout très touristique. Cette année, le Canada fête ses 150 ans, offrant la gratuité pour tous ses parcs. J’ai lu à plusieurs reprises qu’il risquait donc d’y avoir une affluence record : je ne sais pas comment c’est d’habitude, mais il me semble effectivement y avoir un monde fou ! Les trottoirs sont bondés, les rues embouteillées, les parkings pleins… Nous y faisons un petit tour, bureau d’informations et farmer market, déjeuner vite fait et on repart ! Il y a plusieurs sentiers de randonnée qui partent de la ville, nous en choisissons un qui nous fait monter jusqu’en haut du mont qui domine la ville. Jolie vue, mais pas la plus belle, et il y a encore cette espèce de brume (fog ?) qui nous empêche de bien voir. La vue est finalement plus belle de l’autre côté de la montagne. Nous redescendons et décidons de quitter la ville et de nous rapprocher du Lac Louise. Tous les conseils vont dans le même sens : y être tôt pour pouvoir en profiter. Nous dormons sur un grand parking, qui sert de camping provisoire quand les autres sont pleins, nous y retrouvons la famille de québécois croisée sur le camping de la veille, qui nous donne quelques conseils également. Et dodo (pas tôt) pour tout le monde.
Jeudi 13 juillet
Réveil à 7h, nous partons tôt. Arrivée au Lac Louise vers 8h, il y a déjà beaucoup de monde ! Le Lac est magnifique, une belle couleur bleu-vert, et le reflet des montagnes qui l’entourent, un vrai paysage de carte postale (un peu gâché par les 16643 touristes qui se selfient devant). Nous partons pour faire la randonnée de 3.8km, et ça grimpe, ça grimpe ! Nous ne sommes pas les seuls, mais c’est très sympa quand même. Nous marchons longtemps, les enfants assurent et ne semblent pas le moins du monde fatigués, ils adorent ! Au bout de + de 2h et 3 km, nous atteignons le Lac Mirror, qui comme son nom l’indique reflète la montagne derrière, et puisque nous sommes arrivés là nous décidons de poursuivre vers le Lac Agnès, encore 800m de montée. Ça vaut le coup, la vue est très belle là aussi, avec une jolie petite cascade qui descend du lac. Sur les trois lacs, la couleur de l’eau est étonnante. Et il y a beaucoup de monde (malgré la longue distance et la montée, je suis étonnée de trouver tant de personnes ici). Nous entamons la redescente, mais vu l’heure, nous craignons de trouver beaucoup de monde dans l’autre sens ; il y a une bifurcation, un chemin pour les randonnées à cheval, nous la prenons. Nous devrons slalomer entre les crottins, mais nous ne croiserons personne, et c’est tellement plus agréable ! Arrivée au bord du Lac Louise, nous croisons des québécois qui se rafraichissent dans l’eau (glacée), dont un qui se baigne totalement. Bien entendu, Mathieu et Ysée vont vouloir en faire de même 😉 mais l’eau est très froide, ils se trempouilleront juste les pieds.
Il est grand temps de manger, une telle marche ouvre l’appétit ! Puis nous prenons la route vers le nord, et un autostoppeur (impossible de dire non avec ma Clara autostoppeuse internationale 😉 ). Notre objectif est le Parc National de Jasper, mais encore trop loin, nous bifurquons à Sackatchewan River, vers un bivouac sauvage iOverlander. Encore une fois, c’est le bon plan, coin en pleine nature, au bord de la rivière, feu de camp, nous sommes tranquilles. Nous sommes arrivés en fin d’après-midi et pouvons profiter, les enfants nous préparent un « restaurant » en plein air, nous passons une bonne fin de journée. Mais les moustiques attaquent, et Flora n’en peut plus, elle en pleure, je la prends avec moi pour la nuit et Laurent dort dans son lit.
Vendredi 14 juillet
Après un petit déjeuner au soleil, avec vue sur les montagnes, nous reprenons la route des Glaciers. Clara a mal au ventre depuis son départ du Mexique, et il n’y a qu’à Jasper que nous pourrons trouver un médecin. Mathieu nous fait une crise parce que nous devions faire un mölky, mais pas le temps ce matin, et c’est le drame. Nous faisons quelques arrêts photos, les paysages sont dingues, aussi bien les montagnes que les glaciers, ou encore les cascades. Pause déjeuner à Sunwapta Falls, nous allons voir les chutes, et Ysée voudrait bien partir faire la randonnée, mais pas le temps.
Nous arrivons en fin d’après-midi à Jasper, Clara n’a pas plus mal au ventre et préfère attendre encore une nuit avant de consulter. Courses, puis passage dans une laverie qui propose également des douches, 5$ pour 10 minutes, nous y allons. A 6, cela devient compliqué de tous se doucher (régulièrement du moins 😉 ) dans le camping-car. Nous voyons ensuite que le lendemain, samedi, il y a une journée spéciale organisée à Jasper même, avec différentes animations et spectacles.
Tous les campings sont évidemment complets, mais là aussi est proposé un overflow camping. C’est très grand, pas de risque de manquer de place ici, et pas désagréable comme endroit (pas un parking bitumé), avec une très belle vue sur les montagnes environnantes. Et cerise sur le gâteau, en y allant nous avons la chance d’apercevoir un caribou, avec ses beaux bois, et de très bien voir un ours noir ! Je suis tellement frustrée pour Clara que nous ayons si peu vu d’animaux depuis qu’elle est là… Soirée et nuit cool.
Samedi 15 juillet
Nous allons à Jasper en fin de matinée pour profiter de la journée spéciale. Clara a toujours mal au ventre, nous allons à l’hôpital, mais nous sommes samedi : c’est 800$ pour l’inscription aux urgences, puis 400$ pour la consultation… La femme à l’accueil nous conseille, si possible, d’attendre lundi, ou d’aller demander conseil à la pharmacie. Clara n’est pas sûre que l’assurance santé souscrite pour le Mexique soit également valable pour le Canada (de toutes les assurances voyages que nous avons étudiées, il y a toujours une zone USA-Canada et une zone « reste du monde »), et après vérification il s’avère que son assurance était valable… mais a expiré la veille, le 14 juillet… Vu l’heure en France, personne ne peut lui dire s’il est possible de prolonger son assurance, il faudra vraiment attendre lundi. Et à la pharmacie, elles préfèrent rester prudentes et envoyer vers un médecin. Bon, nous verrons lundi.
Pendant ce temps, les enfants profitent des animations : stands d’information, déguisements, activités manuelles, Ysée se fera même maquiller en bobcat (lynx). Nous assistons également à un spectacle de danse et percussions amérindiennes. Il fait très beau et chaud, mais peu à peu le ciel s’obscurcit : ce sont des fumées des incendies gigantesques qui ravagent depuis une dizaine de jours différentes régions de la Colombie Britannique. Nous ne voyons même plus les montagnes alentour, mais heureusement la fumée reste assez haut pour que l’air reste très respirable, juste une vague odeur de feu…
Nous repartons en direction du sud en fin d’après-midi, rester ici une nuit de plus ne servirait à rien, pas très intéressant de randonner avec ces fumées. Pause à la dump station (station de vidange), et nous avons la chance de voir passer devant nous une maman ours et ses deux petits ! Scène adorable, mais nous rentrons vite à l’abri dans le camping-car, pas envie de tester les réactions d’une maman ours voulant protéger ses petits ! Nous les suivons du regard, ils s’enfoncent dans la forêt, là où des promeneurs se sont dirigés quelques minutes auparavant… Laurent appelle le centre chargé des ours et des possibles incidents avec des humains, afin de les informer, et heureusement nous voyons les 2 personnes sortir du bois sans soucis. Quelques instants plus tard, nous voyons un homme courir comme un fou entre les arbres (LA réaction à ne pas avoir face à un ours) et se précipiter à sa voiture : il a visiblement eu la peur de sa vie, mais semble regarder vers la forêt bizarrement, nous plaisantons en disant qu’il a oublié sa femme. Puis c’est un éclair noir que nous voyons à travers bois, et son chien qui sort, indemne heureusement. Voilà un homme qui aura quelque chose à raconter ce soir !
Sur la route, un peu plus loin, nous verrons un beau grizzly, que nous pourrons très bien observer quelques minutes, mais également deux moutain goats ! Le seul animal de Yellowstone que nous n’avions pas vu, nous sommes ravis ! Tellement ravis que nous n’avons pas le réflexe de sortir un appareil photo ou téléphone, et que nous garderons donc les images dans notre tête, rien que pour nous 😉 .
Nous nous arrêtons également sur le trajet pour voir d’autres chutes, celles d’Athabasca, et les nombreux panneaux explicatifs sur le parcours sont très intéressants et instructifs. Nous pouvons observer, et emprunter sur une petite portion, l’ancien trajet de l’eau, avant qu’une faille fasse dévier sur le parcours actuel, c’est beau…
Tous les campings sont à nouveau complets, nous passons la nuit sur un grand parking, l’icefield park, face à 3 glaciers : la vue est belle, mais il fait froid…
Dimanche 16 juillet 2017
Nous partons tôt, laissant les enfants et Clara dormir. Pause petit déj sur le parking de Parker Ridge. Et nous nous décidons à faire la rando qui part d’ici. Pas très longue, mais ça monte, ça monte (je n’aurais pas du manger tant de tartines). Le temps se couvre de tous côtés, et une fois passés de l’autre côté, nous pouvons admirer un immense glacier, et les montagnes abruptes autour. Surprise : il neige ! Nous accélérons le pas et entamons la descente en vitesse, le ciel étant de plus en plus menaçant. Belle balade, mais dommage de ne pas avoir pu aller plus loin, en avoir plus profiter au sommet.
L’objectif maintenant est le Yoho National Park, mais très vite, nous sommes de nouveau dans la fumée, mais beaucoup plus présente que la veille. L’air est chargé de fumées, le nez et les yeux picotent, et après renseignement au visitor center, nous décidons de ne pas nous arrêter dans ce parc et de continuer la route jusqu’à ce que nous soyons sortis de cette zone polluée. Mais quelques kilomètres plus loin, nous devons nous résoudre à tirer également un trait sur la Glacier National Park : c’est très frustrant, nous n’y reviendrons pas, et les paysages à travers le brouillard, plus ou moins dense, nous paraissent époustouflants. Mais à nouveau, nous devons composer avec les aléas climatiques. Et nous avons une pensée pour les dizaines de milliers de personnes évacuées ces derniers jours…
Arrêt pour le soir dans un camping, dès que l’air paraît plus respirable. Nous avons hésité à trouver un coin de camping sauvage, mais avec les feux de forêt qui se multiplient, ça n’est pas très raisonnable de se mettre dans un endroit isolé. Ysée est aux anges, il y a une belle aire de jeux, des lapins à caresser, et ce soir est prévue une projection cinéma en plein air ! quant à nous, nous pourrons profiter des douches et autres, mais malheureusement, les feux de camp sont interdits (ce qui se comprend).
AVENTURES !! C’est magnifique j’ai encore oublié l’heure du déjeuner ….Grosses bises et merci Ade.
Merci pour votre carte postale de Vancouver!!!
On suit bien vos aventures, à trois du coup maintenant 🙂
Ciao bizzz en attendant la suite du récit….
So nice to finally sit down and catch up on your travels- on a map it doesn’t seem far but we also understand how these committed, and kid stops, are! Thank you for the breathtaking pictures and delightful commentary. I can’t wait to « turn the page » to your next adventure!
Last week we returned from a few days on Madeline Island in upper Wisconsin- much colder than Chicago but still sunny, few people even with the holiday, and a fun ferry trip for the RV. Will send you pics, adieu to my young friends!