Je ne connaissais pas grand-chose du Montana avant d’y arriver, mis à part ces quelques mots de Steinbeck « J’aime le Montana. Pour d’autres états, j’éprouve du respect, de l’admiration, de la reconnaissance voire de l’affection, mais pour le Montana, c’est de l’amour. Et l’amour est difficile à analyser quand vous le ressentez. » (Voyage avec Charley, 1962) (j’ai adoré ce livre, il faut que j’écrive un article sur les lectures qui m’accompagnent pendant ce voyage, ce récit étant en tête de liste). Jusqu’ici, dans les 17 états traversés, nous avons vu des paysages magnifiques, nous avons été enthousiasmés par la nature à de multiples reprises, mais notre coup de cœur est pour le Montana, qui dépasse tous les autres, et de loin.
Le Montana est un état au nord des USA, qui jouxte la frontière avec le Canada. Ses devises « Treasure State » et « Big Sky Country » ne sont pas usurpées, la nature y est grandiose, éblouissante. Des forêts, des lacs, des montagnes et des collines, la nature omniprésente. Il y flotte un véritable air de liberté, on y respire. Les hivers y sont très froids, les étés secs et arides (nous pouvons en témoigner !). Et on sent que les habitants profitent de la nature, été comme hiver, et sont beaucoup tournés vers l’extérieur. Les sports nautiques semblent pratique plus que courante ici, tout le monde paraît avoir son canoë, son bateau. C’est dans cet état qu’ont été tournés de nombreux films, dans lesquels les extérieurs tiennent un rôle important (Et au milieu coule une rivière, L’Homme qui murmurait à l’oreille des chevaux …), et ça n’est pas pour rien.
Nous y aurons passé des nuits en forêt, au bord de lac ou de torrent, complètement isolés du monde, en pleine nature, quel bonheur. Nous y avons eu chaud, très chaud (jusqu’à plus de 40°) et avons apprécié de nous rafraîchir aussi bien dans les lacs et torrents que dans les piscines découvertes. Nous y aurons vu des animaux, encore, beaucoup, et on ne s’en lasse toujours pas. Nous avons fêté l’Independence Day le 4 juillet, fête nationale à laquelle participent avec enthousiasme tous les citoyens. Nous y avons découvert les « ghost towns », villes fantômes qui datent de la ruée vers l’or, et laissé notre imagination galoper avec les cowboys…
Dimanche 2 juillet
Nous quittons le parc de Yellowstone aujourd’hui. Le temps redevient très vite maussade et pluvieux, nous avions prévu une rando sur la route, on oublie ! Et on oublie d’autant plus que la route est barrée par des rangers, il y a un ours en balade à cet endroit. C’est drôle, dès qu’il y a un ours près d’une route, ça crée un « bear jam », et les rangers débarquent et sécurisent tout. Alors qu’en pleine forêt, on peut se trouver à quelques mètres de l’un d’eux. Peut-être que les gens en foule, sur le bord des routes, deviennent moins prudents (nous l’avons constaté plusieurs fois avec des bisons !) et qu’il faut la présence des rangers pour calmer certains.
Le paysage redevient très montagneux (je ne vous répèterai pas le commentaire de Laurent « bof, on dirait les Alpes » 😉 ), et nous faisons quelques pauses, pour observer les animaux , la montagne ou un petit torrent. Nous avons choisi de sortir par le nord-ouest, même si ça nous fait un bon détour (+ de 100 km), car la Beartooth (dent d’ours) Highway est réputée être l’une des plus belles routes panoramiques des USA. Et nous ne regrettons pas notre choix ! Malgré le mauvais temps, les paysages sont époustouflants. Ça monte raide par endroit, le camping-car est mis à l’épreuve pour la 1ère fois et il assure, et nous atteignons les 10 000 pieds, soit 3 300 mètres : nous sommes dans la neige ! Avec une incroyable vue à 360°, à des kilomètres alentours, jusqu’à plusieurs rangées de montagne. Nous nous disons à nouveau que les paysages peuvent être vraiment grandioses ici…
Nous redescendons, avec quelques pauses pour admirer le paysage, et nous allons dormir dans un primitive campground d’une nationale forest (donc gratuit), repéré sur Ioverlander. Il n’y a pas d’emplacement libre pour un camping-car de notre taille (juste 6 emplacements, la plupart sont pour des tentes), mais nous pouvons nous stationner sur le parking, ça fera l’affaire.
Lundi 3 juillet
Réveil dans la forêt, on ne s’en lasse pas. Mais comment se lasser du chant des oiseaux, du bruit du vent dans les branches et de celui de l’eau des torrents ? Un gentil panneau à l’entrée nous mettait en garde contre la présence des ours (ça, nous commençons à en avoir l’habitude), avec toutes les consignes de sécurité illustrées : laisser la nourriture dans un container spécifique, ne laisser aucun déchet alimentaire ni récipient/ustensile de cuisine non lavé, après avoir tué un cerf, le suspendre à un arbre, à telle hauteur du sol et à minimum tant de pas du campement, charmant 😉 . Nous repartons pour la ville de Red Lodge, les placards et réfrigérateur sont vides ! Nous sommes le 2 juillet, mais les festivités pour l’Independence Day ont déjà commencé, avec une parade à midi et un rodéo le soir. Main street est fermée à la circulation, nous nous garons pas loin sur le parking d’un supermarché pour faire les courses en attendant. A midi, il y a beaucoup de monde de part et d’autre de Main street, beaucoup se sont d’ailleurs bien confortablement installés dans leur chaise pliante. Nous nous trouvons un coin à l’ombre, après la neige d’hier, le soleil tape fort. Ambiance festive, beaucoup de drapeaux sortis, et les gens se sont habillés en conséquence. La parade commence avec un cortège de jeunes femmes à cheval (les filles adorent). Nous sommes étonnés car aucune musique. Puis il y a des vieilles voitures, des enfants, des pompiers, diverses associations, une fanfare passe sur un char, c’est tout de suite bien plus sympa ! Et tous lancent des bonbons aux enfants, c’est la fête ! Nous n’avions pas du tout anticipé cette manifestation, et sommes bien contents de l’avoir vu par hasard.
Nous partons pour Bozeman, une des villes les + importantes du Montana (38 000 habitants) et qui semble très sympa à lire le Lonely Planet. Et plus prosaïquement, nous avons un grand besoin de passer à la laverie. La chaleur est vraiment intense dans le camping-car, comme à l’extérieur, les esprits s’échauffent, il faut nous rafraîchir : piscine ! Et ça tombe bien, il y en a une, et en plein air 😊 . Nous y rencontrons un français installé ici depuis quelques mois. Marié avec une américaine venue de Bozeman, ils vivaient dans le Massif Central, ont eu des envies de changements et sont venus ici avec leurs 2 enfants. Malheureusement, alors même qu’il aurait déjà trouvé un travail, il n’a toujours pas de visa et doit donc retourner en France tous les 3 mois. C’est sympa de discuter avec lui, mais il doit repartir rapidement. Nous demandons conseil, pour les festivités du 4 juillet, à une américaine, qui nous conseille d’aller voir un rodéo dans une ville à 1/2h de là. Laurent est super motivé (moi pas du tout évidemment), nous partons acheter des places, mais il n’y en a plus de disponibles. Laurent est quand même motivé et nous reprenons l’interstate…. Avant de faire demi-tour à mi-chemin : nous n’avons pas de place pour le rodéo (et seuls Laurent et Mathieu ont envie d’y aller), nous ne voyons pas où nous pourrions dormir le soir, et aucune envie de se retrouver à je-ne-sais-pas-quelle-heure en galère de bivouac. Ah, et il faut toujours faire la lessive. Retour vers Bozeman, laverie, repas pendant ce temps, il fait mille degrés dans le camping-car et pas beaucoup moins à l’extérieur. Il est bien tard quand nous pouvons enfin repartir, et vu l’heure tardive, j’opterais bien pour faire au plus simple (mais pas le plus sympa) : parking Walmart. Laurent n’en a aucune envie et nous partons sans bien savoir où. La nuit est tombée, et nous voyons des feux d’artifices de tous les côtés, c’est drôle, nous ne savons plus où regarder (la route, Laurent, la route !). Ici, ce sont autant (voire plus !) les particuliers que les municipalités qui lancent des feux, en témoignent les très très nombreux magasins, fixes comme provisoires, de fireworks. Et on pourrait croire que ce sont des feux d’artifices lancés par des pros, pas des petits pétards et fusées comme on peut acheter en France. Beaucoup d’éclats partout donc, mais nulle part où dormir, malgré nos tentatives de trouver dans des chemins éloignés et en ayant parcouru des kilomètres de pistes. Nous finissons par atterrir dans parc au bord d’une rivière, fishing access dont normalement pas de stationnement de nuit, mais nous y passons la nuit sans être dérangés. Mais demain, après le feu d’artifice, ça sera walmart direct, aucune envie de galérer comme ça deux soirs de suite !
Mardi 4 juillet
Independence Day ! Fête nationale des USA, journée très importante pour tous, très fêtée. Des drapeaux américains partout (encore plus que d’habitude je veux dire, ce qui fait vraiment beaucoup), les maisons, voitures, bâtiments décorés, et même les gens s’habillent en conséquence ! Pour l’occasion, nous optons pour Helena, la capitale de l’état. Capitale mais petite ville, seulement 28 000 habitants. Nous avions vu qu’il y avait des festivités dans un parc toute la matinée, jusqu’à 13h, mais nous arrivons tard et l’essentiel des évènements sont finis. Il reste un podium avec un groupe de musique américaine, des jeux gonflables, des policiers et pompiers, et une distribution gratuite de hot-dogs et de ce que nous croyons encore être de la glace (et qui se révèlera être une boule de glace vanille baignant dans du coca ou root beer, mélange appelé rootbeer float. J’ai failli vomir). Petit tour du parc, le spectacle est aussi de voir les gens, très nombreux à être habillés aux couleurs américaines (nous faisons tâche). Il y en a même des limites flippants (comme ce faux cowboy, avec un lasso accroché à son ceinturon d’un côté, et une massue de l’autre, qui porte un immense drapeau américain… nous le reverrons plus tard, à un carrefour, portant une pancarte soutenant Trump et la construction du mur avec le Mexique…). Après avoir mangé/joué/été voir shérif (qui distribuent des autocollants d’étoiles de shérifs) et pompiers, nous partons pour l’aire de jeux du parc en face. Qui est à l’ombre, bonheur. Et juste à côté, oh miracle, une belle piscine en plein air, avec plusieurs bassins et tobogans, elle n’attend que nous. Deux fois piscine en deux jours, mais il fait si chaud, impossible de résister à l’attrait de l’eau !
Nous demandons conseil sur le meilleur endroit d’où assister au feu d’artifices, et ça n’est pas du tout comme en France, où en général tout le monde se retrouve pour le voir à un endroit précis (chez nous, sur le port de La Teste ou la plage d’Arcachon par exemple 😉 ). Là, on ne sait d’où il est tiré, et apparemment tous les gens s’arrêtent sur la highway et descendent de voiture pour le voir de là, ce qui occasionne un beau bazar … Cela ne nous tente pas, nous trouvons un parc où nous serons bien mieux pour pique-niquer et passer la soirée. Autre particularité ici : pas de feu d’artifices à Helena même, mais dans la ville juste à côté, et financé par des donations. En attendant, nous faisons un petit tour dans le downton d’Helena, mais tout est fermé, c’est complètement désert en ce jour férié…
Nous arrivons au parc, et il y a du monde. Je ne crois pas en avoir encore parlé, mais très souvent, les gens n’hésitent pas à se regrouper au parc pour de grandes réunions en famille ou entre amis, profitant des aménagements sur place prévus à cet effet (barbecues, tables de pique-nique etc) et apportant chaises, glacières, repas gargantuesques. Cela donne une très bonne ambiance. On a même le droit de marcher sur les pelouses, rendez-vous compte ! (spécial dédicace à tous les parisiens qui se sont déjà fait dégager des pelouses des jardins publics 😉 ). Nous nous garons dans un coin, et c’est plutôt un bon choix car nous allons assister à un véritable concours de feux d’artifices sur le parking ! Les gens rivalisent, le spectacle commence alors qu’il fait encore totalement jour. C’est parfois un peu flippant, certaines fusées ne décollent pas, ou pas assez haut, j’ai peur que l’une d’elle nous tombe dessus (mais puisque j’écris ces lignes, je me suis inquiétée pour rien).
Et il n’y a pas que sur le parking du parc que le spectacle a commencé, aussi loin que nous pouvons voir, il y a des fusées partout ! Puis, enfin, le « vrai » feu d’artifices commence, et nous en prenons vraiment plein la vue (sauf Ysée, qui va réussir à s’endormir à ce moment-là !). Il est long et très très fourni, avec un spectaculaire bouquet final. Laurent et Mathieu font des tests/esssais photos, avec le nouveau pied d’appareil et des vitessses d’obturation lentes, ils s’amusent bien. Et quand le spectacle « officiel » est fini… le spectacle des particuliers reprend de plus belle, ils ont du stock à écouler, ça éclaire de partout ! Nous partons vers le Walmart, il y a bien sûr énormément de monde sur la route, et à nouveau nous n’en revenons pas de voir tant de fusées, qui paraissent pro, dans toutes les directions. Les enfants sont ravis d’avoir pu assister à cette fête.
Mercredi 5 juillet
Il existe dans le Montana une douzaine de Ghost Towns, vestiges de l’époque de la ruée vers l’or, à partir des années 1870, où de nombreux villages (environ 250) avaient poussé un peu partout dans la région selon les découvertes d’or (et de pierres précieuses). Ces villages ont été abandonnés aussi vite qu’ils avaient été construits, et certains sont encore en bon état. Plusieurs sont derrière nous, nous optons d’abord pour le plus proche de Helena, Marysville. Un peu décevant, il ne reste vraiment pas grand-chose, et ce village est habité, avec de nombreuses constructions plus modernes. Nous continuons notre route et nous dirigeons vers un autre village : Granite. Malheureusement, le chemin pour y accéder nous semble impossible à faire avec notre camping-car, et après quelques kilomètres de pistes, il y a trop de caillous, ça monte trop raide, nous abandonnons et nous arrêtons au village tout proche de Philippsburg. Pas une ghost town, mais la rue principale et ses bâtiments d’époque sont très bien conservés, on se croirait dans un western, j’adore ! Nous y faisons un petit tour, avec notamment une pause dans le « meilleur magasin de bonbons du monde » (oui oui, toujours beaucoup de modestie 😀 ) (même si en l’occurrence, jamais vu un aussi grand et beau magasin de bonbons) et à la toute petite (mais qui a le mérite d’exister dans un si petit village !) bibliothèque publique. Nous pouvons y voir une photographie de la rue principale au début du XXème siècle, c’est amusant de voir comme elle a peu changé (sans parler des pick-ups bien sûr 😉 ).
Trop tard pour partir vers une autre ville, nous avons chaud et assez de la route, il est temps de se poser. Nous trouvons un endroit pour la nuit, en pleine forêt, après avoir fait une quinzaine de miles de piste poussiéreuse, au bord d’une belle rivière, il n’y a personne à l’horizon, parfait ! Baignade, l’eau est bien fraîche mais ça fait du bien 😊 . Nous voyons passer des gens en bateau, qui pêchent. Dans le coin, c’est la pêche à la mouche, nous sommes sur la Blackfoot River, qui était le cadre du livre « Et au milieu coule une rivière » (le film a été tourné pas loin, sur la Yellowstone River, que nous avons passée). En sortant de l’eau, Flora voit un serpent juste sous la pierre où nous avons posé nos affaires ! Heureusement que j’ai des enfants plus attentifs que moi, c’est toujours Flora ou Mathieu qui remarquent les serpents … je déteste ces petites bêtes qu’on ne voit pas, au moins les ours, on ne risque pas de les rater ! Fin de journée tranquille, Ysée s’installe avec ses légos sur la grande table de pique-nique, Flora joue avec elle, Mathieu et moi écrivons. Et soirée paisible en forêt … (même si comme à Yellowstone, je n’ose pas trop m’éloigner dans le noir, trop peur des ours !).
Jeudi 6 juillet
Matinée dans ce cadre idyllique, re baignade, et nous allons à Garnet, une autre ghost town. Qui vaut le déplacement ! Complètement isolée en pleine forêt (mais comment des gens ont eu l’idée de venir jusqu’ici ?), tout le centre du village est très bien conservé, nous pouvons entrer dans les bâtiments, on s’imagine à l’époque des chercheurs d’or, les enfants aiment beaucoup (nous aussi), ça leur parle ce genre d’endroits, et laisse courir l’imagination 😉. Les habitations étaient très rudimentaires, le temps « perdu » à les construire étant du temps en moins pour la recherche de l’or, les chercheurs y consacraient le temps minimum. Il y avait par contre de nombreux saloons (13 !), un hôtel (seul bâtiment sur 3 niveaux), quelques commerces, une forge, et même une école, à la période la plus faste du village.
Nous y passons un long moment, avec une balade vers ce qui était la mine, et repartons trouver un endroit pour la nuit. Au bord de l’eau bien sûr, iOverlander nous trouve un bivouac très sympa près d’un lac cette fois. Et encore une fois, au bout de très nombreux kilomètres de pistes… je n’en peux plus de cette poussière qui s’infiltre partout, ça c’est vraiment un point très désagréable ! Nez bouché, gorge en feu, une épaisse couche de poussière qui recouvre tout, berk (il va falloir que je m’y habitue, au Sud ça risque d’être bien pire !). Nous galérons un peu avant de pouvoir nous garer, une petite frayeur avec les roues qui patinent dans la manoeuvre, mais Laurent arrive à nous sortir de là. Après ça, il ne nous reste plus qu’à PRO-FI-TER : baignade, (tentative de) pêche, lecture dans le hamac, fin de journée en plein air… il n’y a rien de mieux 😊 .
Mais c’était trop beau pour durer, dans la soirée nous entendons des petits grattements grignotements qui me rappellent étrangement les bruits d’une souris… bingo, nous avons une passagère clandestine ! Laurent va (jouer au chat et à la souris) lui faire la chasse jusqu’à 2h du matin, avant de réussir à l’attraper et aller la jeter loin loin du camping-car. Affaire à suivre…
Vendredi 7 juillet
C’est toujours difficile de se bouger le matin (surtout après une si mauvaise nuit), quand on se réveille dans un endroit si cool, mais il nous faut avancer vers le Canada. Nous avions prévu de visiter le Glacier National Park, à la frontière avec le Canada, en empruntant la Road-to-the-Sun, seule route à traverser le parc d’ouest en est, mais nous apprenons que toute la partie centrale du parc est interdite aux véhicules de + de 21 pouces : manque de chance, nous en faisons 23 (et là, nous comprenons l’intérêt des pick-up + caravanes). Bon, nous pourrions en emprunter une partie, puis faire demi-tour et repartir de l’autre côté, mais ça nous ferait faire un énorme trajet en plus. Après recherches plus approfondies, nous réalisons que les randonnées les plus sympas et intéressantes sont trop longues et difficiles pour faire avec les enfants, et nous n’avons aucune envie de nous retrouver en pleine foule à faire les quelques sentiers plus accessibles aux enfants, ça perd tout son charme (et après ces quelques jours au calme, pas envie de trouver trop de monde). Accessoirement, il fait encore plus de 37°, pas vraiment un temps à marcher au soleil…Bref, nous renonçons et choisissons de contourner le parc par le sud. Choix que nous regrettons un peu, en voyant les magnifiques paysages au loin, mais nous en profitons aussi un peu en faisant ce trajet. Nous nous rendons vers un point de bivouac iOverlander, mais ne pouvant accéder au bout du chemin (il faudrait être un 4×4 pour passer ces ornières), nous sommes visibles de la route et craignons de nous faire bouger au milieu de la nuit. Et couple de voyageurs arrive pour dormir ici également : originaires du Montana, ils nous rassurent : tous les campings du parc étant complets, en juillet, personne ne viendra rien nous dire. Vive le Montana ! Mais si ce n’est la police qui risque de nous déranger, les moustiques s’en mêlent pour nous pourrir la soirée et la nuit ! Malgré les moustiquaires fermées dès notre arrivée, ils rentrent par on ne sait où. Il fait encore + de 30° dans le camping-car, à 5 dans un si petit espace, ça devient vite irrespirable si on ferme les fenêtres, mais nous finissons par nous y résoudre, sous peine de devenir fous.
Samedi 8 juillet
Nuit la pire de la Terre ! Des milliards de moustiques toute la nuit, un enfer, et ce malgré les moustiquaires et fenêtres fermées ! Donc une chaleur infernale, et des bzzzz et des éclatages de moustiques (il y a des moustiques écrasés et du sang partout). A cela, on ajoute le retour de la souris… ou plutôt des souris… Le pauvre Laurent n’a quasi pas fermé l’oeil de la nuit, à les guetter, il a réussi à en sortir une, mais il en reste encore. Il a plus ou moins dormi sur la banquette d’Ysée, plié en 2, mais a pu dormir un peu ce matin. Flora a également très mal dormi, Ysée ça allait car avec moi, et Mathieu, aucun souci. La journée va être longue…
Avoir contourné le parc national Glacier hier nous a quand même donné très envie d’y aller faire un tour, nous continuons la route et entrons du côté de Many Glacier. Les paysages sont à couper le souffle, les montagnes (dont les sommets sont enneigés) se reflètent dans un grand lac, comme dans un miroir, c’est magnifique. Nous allons jusqu’au dernier parking, entouré de montagnes là aussi, j’adore. Mais après renseignements, toutes les randos dans le coin sont longues et difficiles. Avec la chaleur qu’il fait, ça n’est pas envisageable pour nous. Après un bon brunch, nous profitons de la dump station et repartons vers …. Le Canada ! Nous ne sommes qu’à une dizaine de miles, et de l’autre côté de la frontière il y a le Waterton Lakes parc, qui forme avec le Glacier National Park le Parc international de la Paix (quel beau programme). Ma tension monte quand on approche de la frontière : pour rien ! Le douanier est relativement aimable, nous pose les quelques questions d’usage (est-ce qu’on transporte des armes à feu et autres réjouissances), nous tamponne les passeports et nous souhaite la bienvenue au Canada ! Ah si ses homologues américains pouvaient en prendre de la graine… J’appréhende déjà le passage de frontière dans l’autre sens en août, sachant que notre esta expire le 31 juillet et que nous allons demander à revenir mi août au plus tard… Nous aurions peut-être dû demander un visa… We’ll see !
L’AVENTURE ,extraordinaire ,Je m’aperçois que j’ai laissé passé l’heure du déjeuner….Ensorcelé par Ade. Que je vous envie.
Je vois très bien Laurent chassé souris et moustiques!!!
Et pour les enfants du Jules Verne en réel.
Bises à tous;
J’adore vous lire, j’ai fait la lecture de vos aventures à voix haute pour toute la famille 🙂 on pense bien à vous, surtout cette semaine Car on n’est pas loin de chez vous .
J’aime j’aime j’aime !!!
Adeline, on est accro !!! On attend toujours avec impatience le récit de vos péripéties. Même si les filles sont en contact (permanent !) sur Whatsapp. Comme ça, j’ai hâte d’avoir les nouvelles du Canada.
Énormes bisous à vous 5.
I’ve already been chatting on what’s app but I agree with the comments, the narrative leaves us waiting for the next day off your adventures. Hunting nice, fighting mosquitos, swimming in breathtaking lakes, wonderful adventures for all to remember. So grateful to you for sharing with our family. Safe travels!